L’image est assez saisissante. Pendant qu’on tente de mettre au pas l’ex-junte à Bamako, l’autre Mali, celui du Nord, est livré à lui-même. Plus que jamais pourtant il semble urgent d’y intervenir avant que les choses n’éclatent. La menace est réelle de voir la zone se transformer en une nouvelle Somalie ou même un nouvel Afghanistan avec les velléités séparatistes d’Ansar dine et djihadistes d’Aqmi.
Et récemment on a appris la présence dans le Nord-Mali d’instructeurs pakistanais et afghans.
Après donc avoir fait leurs armes dans les grottes de Tora Bora, ces derniers auraient ainsi décidé d’établir leurs pénates ou plutôt leur arsenal dans le sable du Nord-Mali.
Et on peut présumer que c’est vrai puisque l’information vient de la bouche même du président nigérien, Mahamoudou Issoufou, himself.
Aussi l’ONU aurait-il tort de négliger ce problème et devrait accorder aussi bien le mandat que les moyens pour une intervention, sinon on risque d’avoir une autre image : celle d’un Mali désintégré et d’une sous-région contaminée. C’est tout le monde qui va alors s’en mordre les doigts.
Rabi Mitibkèta
L’Observateur Paalga
