Actualités :: Pouvoir judiciaire : La paix oui, mais la justice d’abord !

« Le rôle de la justice dans la consolidation de la paix au Burkina Faso », telle est la matière à réflexion pour les 6e « journées portes-ouvertes » sur la justice que Bobo-Dioulasso a accueillies les 8 et 9 juin 2012. Parrainée par le Pr Filiga Michel Sawadogo, le lancement a eu lieu dans la salle d’audiences du Tribunal de grande instance par Salamata Sawadogo, ministre de la Justice, Garde des sceaux.

« L’ordonnance, l’arrêt, le scellé, la grosse, le verdict, le prévenu, l’accusé, le subside, l’autorité parentale… », sont entre autres termes juridiques que le justiciable déchiffre assez difficilement. Ce qui justifie souvent, entre autres, ce regard critique (négatif), ces à-priori (…) sur tout l’arsenal judiciaire. C’est donc fort de ce constat « peu reluisant », dû à la méfiance et aux préjugés des populations que le Conseil supérieur de la magistrature a initié depuis 2005, les « journées portes-ouvertes » sur la justice dans toutes les juridictions du Burkina Faso.

Cette sixième édition avait un caractère particulier lié à la thématique. Et le ministre de la Justice, Gardes des sceaux, Salamata Sawadogo de justifier : « En choisissant en cette année 2012 ce thème, il s’agit pour nous de montrer que dans un Etat comme le nôtre et dans toute société qui se veut paisible, la justice a un rôle capital à jouer dans la cohésion sociale ». Ainsi, ce pouvoir judiciaire se doit-il de s’impliquer fortement dans la recherche de solutions aux crises, d’autant qu’elle est, à en croire la Garde des sceaux, « le dernier rempart de la société au regard des principes qui gouvernent l’Etat de droit ». En effet, le palais de justice, lieu par excellence où est prononcé le droit pour trancher les litiges, les contentieux, les crimes, est certes fréquenté par les populations, mais combien gardent-ils de lui une bonne image ? D’où la nécessité de ces journées pour montrer que la justice est aussi civile, commerciale, sociale…

L’objectif premier des dites journées est de rapprocher les justiciables de la justice. Bien pertinentes, la Garde des sceaux croit que ces journées portes-ouvertes sont évidentes en ce sens qu’elle sont une opportunité pour les populations d’approcher les acteurs de la justice pour « éclairer leurs lanternes » sur l’organisation et le fonctionnement de l’appareil judiciaire. Abondant dans le même sens, le parrain, le Pr Filiga Michel Sawadogo, bien « rompu » des questions judiciaires, représenté par Dr Paul Kiemdé, ancien ministre de la Justice, a situé l’importance de la thématique : « Il n’y a pas de paix dans un monde sans justice. La paix repose sur la justice », a-t-il dit. Avant de renchérir sur le fait que le sentiment de justice doit être construit, et par les acteurs de la justice et par les justiciables.

Le Pr Filiga Michel Sawadogo, par la voix du Dr Paul Kiemdé, a estimé le thème « interpellateur » sur la nécessité de la consolidation de la paix sous nos cieux. Aussi a-t-il invité toutes les populations à la quête de la paix. La commune de Bobo-Dioulasso, représentée par la première adjointe au maire, Assita Ouattara, a pris l’engagement d’accompagner au besoin les justiciables pour l’appropriation des questions judiciaires.


« Elles ont soif de l’information »

La ministre de la Justice, Garde des sceaux Salamata Sawadogo a confié que « l’écho » qui lui parvient quant à l’organisation de ces journées est réconfortant. Le bilan peut donc être jugé satisfaisant. « Les populations ont soif d’information. Il est impérieux de la leur donner », a-t-elle soutenu. Confirmant également que le gouvernement a adopté une politique nationale de la justice dont la mise en œuvre va permettre de « corriger » les tares qui sont reprochées à tort ou à raison au système judiciaire.

La justice comme l’hôpital…

Organiser des « journées portes-ouvertes » sur la justice, est sans contexte une très bonne chose. Lorsqu’on sait surtout que bon nombre de personnes n’hésitent pas à crier haut et fort que l’injustice a élu domicile au palais de justice. Ces journées sont des moments ou magistrats du siège, magistrats débout, greffiers, interprètes… échangent avec le « profane » sur l’organisation judiciaire. Mais, force est de constater que le justiciable reste toujours « réservé » quant à la fréquentation du palais de justice. Ce qui amène un magistrat à dire que la justice est comme l’hôpital. On ne le fréquente que quand « ça tourne mal ». Il faut pourtant y aller, pour prévenir (comprendre) que d’attendre que « ça chauffe » (pour guérir).

Bassératou KINDO

L’Express du faso

Burkina Faso : Dr George Rouamba réalise une enquête (...)
Burkina : La CNAVC convie les Burkinabè à un meeting (...)
Burkina/Insécurité : Deux habitants de Djibo qui ont pris (...)
Burkina : Les entreprises privées, les sociétés d’Etat et (...)
Police nationale : Le gouvernement autorise le (...)
Délestages à Ouagadougou : « Que les factures d’électricité
Burkina / Coupures d’électricité : L’incapacité de la (...)
Compétition “Voix de paix” au Yatenga : Le collège (...)
Burkina : “Votre gouvernement affiche depuis un certain (...)
Burkina : L’interdiction de la marche du 1er mai ne (...)
Jubilé d’argent des Clercs de Saint Viateur au Burkina (...)
Journées des sciences de la santé : La 22e édition se (...)
Burkina/Education : Inauguration d’une crèche au profit (...)
4e Edition du Prix M. T. Kasalu : Salimata Kini, épouse (...)
Burkina : L’Académie nationale des sciences, des arts et (...)
Santé : « Au service de pneumologie, 25% de notre temps (...)
Burkina : Vers la validation d’un manuel de prise en (...)
Journée mondiale de la Croix-rouge et du Croissant-rouge (...)
Burkina/Santé : Des jeunes engagés pour la promotion de (...)
Reconquête du territoire national : Les fils et filles (...)
Ouagadougou : Quand les élèves en classe d’examen doivent (...)

Pages : 0 | 21 | 42 | 63 | 84 | 105 | 126 | 147 | 168 | ... | 36624


LeFaso.net
LeFaso.net © 2003-2023 LeFaso.net ne saurait être tenu responsable des contenus "articles" provenant des sites externes partenaires.
Droits de reproduction et de diffusion réservés