Actualités :: Forum de la société civile : Non au remboursement de la dette, oui au (...)

La thématique n° 2, "la société civile et la lutte contre la pauvreté’’, a été l’objet de deux communications en plénière mercredi dans la soirée.

C’est d’abord M. Ablassé Ouédraogo (Burkina Faso) qui a planché sur le sous-thème "renforcement des capacités de la société civile en matière de développement".

Ensuite M. Moussa Tchangari (Niger) sur le sous-thème "endettement : rôle et contribution de la société civile’’.

Développant son thème, M. Ablassé Ouédraogo a d’abord dévoilé sa problématique : comment les organisations de la société civile peuvent-elles être utiles à nos pays dans la mondialisation ? Pour lui, dans le contexte actuel de mondialisation avec son cortège d’inégalités sociales intra et inter-Etats, "l’action de la société civile, c’est d’intervenir comme arbitre pour aider à réduire ces fossés et tenter d’amener un équilibre au niveau de la société de façon générale’’.

Mais pour y arriver, a convenu le communicateur, il faut qu’elle soit compétente, qu’elle ait les capacités. Le renforcement de ces capacités passe d’abord par l’acquisition de moyens et compétences par les individus membres de cette société civile. L’individu pourrait alors être à même de contribuer efficacement à l’action globale. Ensuite, il convient de donner aux structures (ONG, associations) qui composent la société civile, les moyens de leur politique. Il s’agit là non seulement des compétences en ressources humaines, mais également des moyens techniques indispensables à la maîtrise des dossiers afin de pouvoir bien mener des analyses sur les questions qui les intéressent.

Pour Ablassé Ouédraogo, la contribution de la société civile à l’action des gouvernements passe par là, en ce sens que leurs analyses constituent des ferments à la conception des programmes de développement. "La société civile n’a pas un intérêt en tant que tel à rester isolée. Son intérêt c’est de faire interaction avec les gouvernants, avec les institutions multinationales de développement pour aider à créer un développement dit développement durable’’ a-t-il indiqué.

M. Ablassé Ouédraogo dira que le travail de la société civile est si important qu’elle n’est plus exclue des grandes rencontres. Les deux exemples évoqués à cet effet sont la réunion du bureau du comité syndical francophone sur l’éducation et la formation et le présent forum. Des rencontres dont les conclusions vont alimenter les recommandations des chefs d’Etat lors du Xe Sommet.

Que peut la société civile contre l’endettement ?

Le second communicateur, le Nigérien Moussa Tchangari a lui axé son intervention sur l’endettement des pays du Tiers monde. Et de s’interroger : "Pourquoi les organisations de la société civile s’intéressent à la question de la dette ?’’ Pour lui, en tant que contre-pouvoir, il y a de quoi le faire.

Que ce soit au Niger soit au Burkina Faso, constate-t-il, la plupart des Etats africains consacre plus de 30 % de leur budget au service de la dette alors qu’ils ne dépensent pas plus de 20 % de leur budget pour les secteurs sociaux à savoir la santé, l’éducation, l’accès à l’eau potable, etc. "Tant que le Niger par exemple va avoir un service de la dette très lourd, il ne pourra pas faire face aux immenses problèmes sociaux qui se posent. Et ce, d’autant plus que du fait de l’endettement du pays, les institutions financières internationales lui imposent des programmes d’ajustement structurels, des stratégies de réduction de la pauvreté ou encore des prêts aux politiques de développement’’.

Ce sont là des attitudes qui, estime-t-il, conduisent à l’institution de logiques de profit même dans les secteurs où les services devraient être gratuits. Ce qui a pour conséquence la pauvreté. Pour lui donc, il n’est pas question de rembourser une quelconque dette quand en plus de cela, les Etats doivent se voir imposer des politiques de développement dictées par l’extérieur.

Ismaël BICABA (bicabai@yahoo.fr)
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