Actualités :: MESSRS : 57 personnes infectées et affectées par le VIH-SIDA prises en (...)

Depuis 2003, le comité ministériel de lutte contre le VIH/SIDA et les IST des Enseignements secondaire, supérieur et de la Recherche scientifique (CMLS-MESSRS), a inscrit parmi ses activités, la prise en charge des personnes vivant avec le VIH/SIDA (PV- VIH), appelées encore personnes infectées et des membres de leurs familles reconnus sous le vocable de personnes affectées.

L’ atelier bilan de l’ exécution du plan d’ action 2004 du CMLS-MESSRS, tenu à Bobo-Dioulasso du 30 août au 3 septembre 2004, a signalé cinquante sept (57) personnes infectées et affectées qui sont déjà prises en charge par le comité.

Ce chiffre est certes important lorsqu’il s’agit de juger le bilan du comité. Mais il demeure en deçà des attentes quand on mesure l’ampleur du phénomène à l’heure actuelle. C’est pourquoi, le comité ministériel a décidé de travailler davantage dans le dépistage volontaire et dans l’identification des PV -VIH dans le but de faire bénéficier au plus grand nombre ce soutien socio-économique qui est rendu possible grâce au projet d’appui au programme national multisectoriel de lutte contre le VIH-SIDA et les IST (PA-PMLS).

Avec cet appui, le CMLS soutient les personnes infectées à raison de cinquante mille (50.000) francs par personne et par trimestre. Par la même occasion, il prend en charge deux membres de leur famille, à raison de vingt cinq mille (25.000) francs par membre. Ce qui donne un total de cent mille (100.000) francs par famille touchée et par trimestre.

Outre la prise en charge des personnes infectées et affectées par le VIH-SIDA, le bilan général du CMLS du MESSRS fait ressortir la conduite d’une étude sur l’analyse de la situation et de la réponse à apporter à la question du VIH-SIDA et des IST dans le secteur de l’éducation ; la production de quatre plans d’ actions depuis 2001 ; la création des structures déconcentrées du comité, appelées cellules relais (CR) ; une série de formations menées sous deux angles. Il s’agit notamment de formations en Information-Education- Communication (IEC) en matière de VIH­-SIDA et IST ; et de formations en planification des activités de lutte contre le VIH-SIDA et les IST.

Aussi, le bilan du comité donne t-il présentement plus de 500 cellules relais des directions centrales, rattachées, déconcentrées et des établissements d’enseignement créés.

Ce bilan fait également ressortir environ 1200 agents formés en matière de lutte contre la pandémie.

De l’avis de la coordonnatrice du CMLS du MESSRS, madame Gabrielle BANDRE, « en dépit de ce bilan satisfaisant, les besoins de formation demeurent énormes pour un grand ministère comme le nôtre ». En effet, il existe encore des cellules relais où aucun membre n’a reçu une formation en planification des activités ou en IEC dans le domaine du VIH­-SlDA et des IST. Cette situation n’est pas sans entraîner des difficultés dans l’exécution des activités.

Le préfinancement des activités par les cellules relais constitue un autre goulot d’étranglement auquel celles-ci souhaitent une solution rapide pour leur permettre d’accomplir convenablement leur mission.

Quid de l’année d’exécution des plans d’action ? Cette interrogation pose la particularité des départements en charge de l’éducation. De façon générale, l’exécution des plans d’actions se base sur l’année civile. Pourtant le MESSRS et en particulier les établissements d’enseignement fonctionnent sur la base de l’année scolaire. Ce qui n’est pas sans engendrer des difficultés dans le fonctionnement des cellules relais, dans la mesure où le financement des activités ne se réalise qu’à l’approche des vacances qui est une période où les énergies sont plutôt concentrées sur les préparatifs des examens de fin d’année.

Cette question est sur la table du Conseil national de lutte contre le VIH-SIDA et les IST. En attendant la réponse, le CMLS peut s’enorgueillir d’avoir contribué en trois ans d’existence, à faire percevoir l’ampleur de cette maladie au sein du MESSRS, à impliquer et à conscientiser les différents acteurs sur le réel danger que représente l’infection à VIH/SIDA.

Aboubacar SY
DCPM-MESSRS

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