Actualités :: Tenkodogo : La folie incendiaire du jeudi noir

Le siège du parti au pouvoir, le gouvernorat, la maison de la Femme, les domiciles des ministres Alain Yoda et Odile Bonkoungou ont été saccagés et incendiés à Tenkodogo lors d’une manifestation des élèves de la ville. C’était le jeudi 31 mars 2011 ; autant dire un jeudi noir dans la capitale du Boulgou.

Déjà dans la nuit du mercredi 30 mars, il se susurrait que les élèves de Tenkodogo allaient manifester le lendemain. Et de fait, ce qui n’était que rumeur dans la nuit est devenu réalité au lever du jour. Dès 7 heures du matin, les scolaires, à partir de l’entrée de la ville côté Koupéla, ont commencé à se rassembler. Une fois tous les établissements vidés de leurs pensionnaires, l’imposant cortège s’est ébranlé pour le centre-ville.

La bande joyeuse s’est rapidement muée en une horde de pyromanes. Première cible, le siège du CDP (Congrès pour la démocratie et le progrès). La bâtisse a été entièrement incendiée, y compris des arbres de la cour. A côté du siège de ce parti, les manifestants ont saccagé la petite station-service TOTAL avant de mettre le cap sur le gouvernorat situé à un jet de pierre de là. Cet édifice administratif flambant neuf a été léché par les flammes. Aucun meuble ni document n’a été épargné.

Dans leur balade incendiaire, les scolaires se sont dirigés vers le domicile du ministre des Affaires étrangères, Alain Yoda. Rapidement, ce domicile est la proie du feu. Tout y a été cramé. Idem chez la ministre Odile Bonkoungou de l’Education nationale. Si la nouvelle mairie de la ville n’a pas été incendiée, elle a essuyé de nombreux jets de pierres et toutes les vitres des ouvertures ont volé en éclats. Le bâtiment du Trésor public a aussi été visé par des jets de pierres. La Maison de la Femme a été visitée et les visiteurs y ont mis le feu.

Après ce fut le tour de l’annexe de l’hôtel Djamou où les manifestants ont saccagé la salle de conférences et les chambres. Tout y a été mis à sac. Une visite non courtoise a été aussi rendue à l’auberge Leina où les élèves ont tout détruit. Aux environs de midi, le calme était revenu dans la cité. Beaucoup d’élèves étaient visiblement heureux de leurs actes : « on a travaillé ».

Mais pourquoi cette violente manifestation ? Selon les scolaires, il s’agissait de démentir le gouverneur de la région qui aurait déclaré qu’il maîtrisait sa région. Les élèves ont déclaré que le gouverneur aurait même reçu une lettre de félicitations du gouvernement pour le calme au Centre-Est. Ce serait la raison pour laquelle l’Etat aurait décidé, selon eux, d’organiser la commémoration de la Journée de pardon à Tenkodogo. Vrai ou faux, on n’a pas pu vérifier cette information._Par contre, ce qui est sûr, c’est que les élèves n’ont pas été inquiétés par les policiers ou les gendarmes encore moins par les militaires. Aucune force républicaine ne s’est opposée à eux.

San Evariste

L’Observateur Paalga

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