Selon un témoin que nous avons joint au téléphone, des coups de feu ont été entendus à Fada N’Gourma, (localité située à l’Est du Burkina Faso, à 219 km de la capitale Ouagadougou), aux environs de 22h dans la nuit du 28 mars 2011.
Les premières informations en notre possession font état d’un groupe de militaires qui manifesterait pour la libération d’un des leurs condamné pour viol. Inspirés sans doute par les manifestations de leurs collègues à Ouagadougou, ces derniers ont entrepris de protester en tirant des coups de feu en l’air. Cette action d’éclat s’est poursuivie jusqu’au petit matin et même à l’heure où nous mettons cet article en ligne, des coups de feu retentissaient toujours, notamment au secteur 1 de la ville. Des véhicules, toujours aux dires de personnes vivant à Fada, ont été réquisitionnés et une station d’essence a été pillée.
Beaucoup de commerces, dont le marché central, ont immédiatement baissé rideau. Les protestataires se dirigeraient actuellement vers le Tribunal de grande instance. Il faut noter que dans sa livraison du jour, le quotidien Le Pays indique qu’hier dimanche 27 mars, un chef de corps avait appelé le juge d’instruction du Tribunal de grande instance de Fada pour lui intimer l’ordre de libérer tous les militaires condamnés pour avoir eu une altercation avec des civils. Le juge en question, qui n’a pas accédé à cette requête, et certains de ses collègues ont pris la précaution de quitter Fada afin de se mettre à l’abri.
Fasozine
