Actualités :: MANIFESTATION DES ETUDIANTS A OUAGADOUGOU : 19 manifestants arrêtés et (...)

Depuis la manifestation du 11 mars dernier et le meeting avorté de l’Association nationale des étudiants burkinabè (ANEB) à Ouagadougou, les choses sont allées très vite dans le secteur de l’éducation où le gouvernement a décidé de la fermeture des universités publiques et de la suspension des oeuvres sociales. C’est dans ce contexte que l’ANEB a organisé une conférence de presse ce jeudi 17 mars au siège du CODE (Coordination des organisation démocratiques d’étudiants) pour donner sa version des faits et relever un certain nombre de choses qui, selon elle, sont fausses.

Le Comité exécutif de l’ANEB/Ouaga a organisé le jeudi 17 mars 2011 au siège du CODE, une conférence de presse pour, dit-il, donner l’information "juste et vraie" des faits. Avant la livraison de la déclaration liminaire, le président du Comité exécutif a demandé une minute de silence au nom de Justin Zongo et de toutes les autres victimes, tombées lors des manifestations de Koudougou. En effet, Mamadou Fayama, président de l’ANEB/Ouaga, a indiqué avant tout propos qu’aucune mesure ne pourra venir à bout de la détermination de l’ANEB dans sa constante quête de vérité et de justice dans l’affaire Justin Zongo et des autres victimes.

Toujours pour l’ANEB, il y a une campagne d’intoxication et de désinformation des citoyens à propos des manifestations qu’elle a organisées le vendredi 11 mars dernier. Ainsi, à travers son président, la structure s’est insurgée contre les autorités et la Télévision nationale qui auraient laissé entendre qu’un message a été remis lors de la marche du vendredi 11 mars, chose qu’elle dément formellement. Car selon elle, sur les lieux, les étudiants n’ont pas vu d’autorités à qui remettre leur message. Quant au journaliste qui aurait été molesté, le président de la structure affirme que le journaliste en question a été aperçu dans les centres de santé en train de faire des examens "superflus" qui s’avéraient négatifs.

Mais en réalité, ajoute-t-il, le journaliste en question n’a été touché par qui que ce soit, même s’il a reconnu en passant que la caméra dudit journaliste a effectivement été retirée. Revenant sur l’argumentaire gouvernemental selon lequel les étudiants seraient manipulés, à travers l’ANEB, par des forces occultes, le président de l’ANEB, se veut clair : "Au niveau de l’ANEB, nous disons que nous sommes manipulés. Nous sommes manipulés par nos intérêts et par la vérité et la justice", martèle-t-il.

"Choisir entre ceux qui ont tué Justin Zongo et ceux qui demandent justice"

Venant au bilan de la manifestation du 11 mars et du meeting du mardi 15 mars 2011, le président de la structure relève que lors de la marche, il y a eu des blessés graves à qui il souhaite, au nom de la structure, prompt rétablissement, mais il n’y a pas eu d’arrestation. pour l’ANEB, ce sont les policiers qui ont tiré à bout portant sur des édifices publics comme l’hôtel des Finances et ont occasionné des cassures de vitres et des incendies. Pour le 15 mars, non seulement il y a eu des miliciens organisés et entretenus par le maire de la capitale, Simon Compaoré, mais aussi il y a eu 19 arrestations dont les présumés ont été entendus par le procureur et déférés à la MACO le 16 mars 2011.

Toute chose que la structure déplore, car entre ceux qui ont tué Justin Zongo et ceux qui demandent justice pour lui, le gouvernement a choisi de s’en prendre à ceux qui demandent justice. L’ANEB pense que le gouvernement finit ainsi de démontrer aux yeux de tous que sa justice aux ordres n’est pas prête à faire la lumière sur les crimes impunis si les étudiants laissent baisser la pression. Pour revenir à la situation qui prévaut dans les universités, notamment leur fermeture, la structure a donné aux journalistes l’information selon laquelle le CFVU (Conseil de la formation et de la vie universitaire) aurait été d’accord avec elle que la situation actuelle est liée à l’impunité qui prévaut au Burkina Faso et que les enseignants s’étaient prononcés sur la possibilité de sauver techniquement l’année académique.

Mais au lieu de résoudre les problèmes afin de permettre aux étudiants de reprendre sereinement les cours dans un climat de confiance, il a préféré fermer les universités. L’ANEB a donc tenu à affirmer qu’elle ne détermine pas la couleur de l’année, mais c’est du ressort du gouvernement d’offrir aux étudiants les garanties d’une année académique sans turbulences, tout en mettant à leur disposition les services sociaux qui, du reste, sont assurés par l’argent du contribuable burkinabè. "L’ANEB, quant à elle, ne posera que les problèmes pertinents à résoudre pour offrir aux étudiants burkinabè des conditions minimales de vie et d’études", dixit Mamadou Fayama, président de l’ANEB/Ouaga pour terminer.

Wilfried BAKOUAN

Le Pays

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