Actualités :: NEGOCIATIONS GOUVERNEMENT-SYNDICATS : "La suppression de la TDC n’est pas (...)

Le Premier ministre Tertius Zongo a procédé le 6 janvier 2011 à Ouagadougou à l’ouverture de la cinquième rencontre annuelle de négociation gouvernement-syndicats 2010. A la table des négociations, de nombreux sujets en discussion tels que les dossiers sociaux et judiciaires. Les centrales syndicales et les syndicats autonomes qui prennent part aux négociations espèrent beaucoup des négociations afin d’éviter que la fronde sociale ne monte. Les discussions d’une matinée ont été suspendues pour reprendre le 13 janvier prochain.

Les rencontres de négociation gouvernement-syndicats sont devenues très habituelles au pays des Hommes intègres. Au début de l’année 2011, les deux parties se sont rencontrées le 6 janvier 2011 à Ouagadougou. Pour les responsables syndicaux, il importe toujours de se rencontrer, afin de trouver des solutions aux problèmes que vivent les travailleurs burkinabè au quotidien. Le président du mois des centrales syndicales, Paul Kaboré, dans son allocution a rappelé au gouvernement les principales préoccupations, des centrales syndicales et celles des syndicats autonomes. La plate-forme revendicative du 1er mai 2010 des centrales syndicales synthétise des préoccupations importantes pour le monde du travail, selon Paul Kaboré.

Que les recommandations voient leur réalisation !

Pour les centrales syndicales, il est temps que les recommandations issues du comité paritaire voient leur réalisation après les trois sessions successives. Les autres dossiers tels que la baisse de l’IUTS, la relecture de la structure des prix des hydrocarbures, la suppression de la Taxe de développement communal et l’examen des propositions y relatives sont des sujets qui seront discutés avec le gouvernement. A ces revendications s’ajoutent celles exprimées le 2 novembre 2010 au gouvernement comme préoccupations majeures. Les centrales syndicales entendent lors des négociations attirer l’attention du gouvernement sur le calendrier universitaire. Le Premier ministre qui a procédé à l’ouverture des travaux a tenu à souligner l’importance des concertations, signe d’une cohésion et d’une stabilité sociales. Tout en reconnaissant le rôle libérateur des syndicats dans l’accession des pays africains à l’indépendance, Tertius Zongo a affirmé que le partenariat entre le gouvernement et les organisations syndicales a de beaux jours devant lui eu égard à l’adoption prochaine des textes sur la représentativité syndicale élaborés en partenariat avec le Bureau international du travail (BIT) afin de porter au gouvernement et aux instances internationales de travail les aspirations des travailleurs.

Sur huit points d’engagement soumis par les centrales syndicales, le comité a estimé que deux sont déjà tenus en bonne date. Il s’agit de l’institution de l’indemnité de stage et la maîtrise du coût des hydrocarbures. Quant aux six autres engagements, ils sont en cours de réalisation, a laissé entendre le Premier ministre. A la reprise, après l’ouverture des travaux, le gouvernement a transmis aux centrales syndicales les propositions du gouvernement sur les préoccupations des centrales syndicales issues de la plate- forme revendicative du 1er mai 2010 et les préoccupations majeures de novembre 2010.

Les débats se poursuivront

A ce titre, le gouvernement a émis de nombreuses propositions aux centrales syndicales qui feront l’objet de débats. A propos de la Taxe de développement communal(TDC), le gouvernement estime qu’il a, à de multiples occasions, souligné la pertinence de la taxe et que sa suspension n’est pas envisageable afin de ne pas compromettre les collectivités territoriales. Au titre des préoccupations majeures de novembre 2010, quatre points sont analysés par le gouvernement et concernent la nouvelle tarification des actes professionnels de santé, les libertés démocratiques et syndicales, la forme de commémoration de l’indépendance et la cessation de l’utilisation des moyens de l’Etat aux fins de campagne électorale. Sur ce dernier point, le gouvernement affirme avoir effectué, en application des textes, des contrôles qui ont permis, dans un premier temps, de saisir 115 véhicules conduits en fourrière par l’ASCE et pour un second temps, 21 véhicules saisis par la Direction du parc automobile de l’Etat.


Avis de participants

Adrien Koné, ministre du Travail et de la sécurité sociale

"Notre pays n’a pas de ressources en tant que telles ; et nous devons jouer sur nos ressources intérieures. La fiscalité est importante pour que nos partenaires financiers puissent nous accompagner. Quant à la TDC, les partenaires sociaux ont estimé qu’il fallait la supprimer mais le gouvernement pense que ce n’est pas opportun parce qu’elle augmentera les capacités d’action des collectivités. On ne peut pas la supprimer. Quant à une baisse du prix des hydrocarbures, elle est continuelle et se fait suite à une évaluation."

Karfa Gnanou, SG adjoint du Syndicat burkinabè des magistrats

"Les points de négociation ont été apportés au gouvernement le 1er mai 2010, mais les centrales syndicales et les syndicats autonomes ont estimé qu’il fallait mettre l’accent sur les dossiers sociaux lors de ces négociations. En ce qui concerne le syndicat autonome des magistrats, nous estimons que nous devons apporter notre contribution pour la lutte. Nous ne pouvons pas rester en marge parce que les résultats qui vont sortir vont profiter aux magistrats ; il importe que nous puissions contribuer afin de motiver les négociations. Pour les dossiers sociaux, ce sont des juges qui se sont prononcés ; il n’y a pas de raison que les chefs d’entreprises bloquent."

Tahirou Traoré, SG du Syndicat national des travailleurs de l’éducation de base

"Notre syndicat est autonome et fait partie du mouvement syndical burkinabè. Les préoccupations à ces négociations sont communes et d’autres sont sectorielles. Pour les préoccupations communes, nous avons évoqué le règlement des dossiers sociaux. Il y a des travailleurs qui ont gagné leur procès et jusqu’à présent, il n’y a pas d’application. Puisque nous sommes dans un Etat de droit, il appartient à l’Etat de tout faire pour que ceux qui sont frappés puissent jouir de leurs droits. Quant aux hydrocarbures, le Gouvernement nous avait félicités pour des propositions que nous avions faites qui, pour lui, pouvaient diminuer sensiblement le coût des hydrocarbures ; mais jusqu’aujourd’hui il n’en est rien."

Aimé NABALOUM (Stagiaire)

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