Actualités :: CONFLITS RELIGIEUX : On ne veut pas de ça en Afrique

S’il y a aujourd’hui, quelque chose qui affecte dangereusement la paix de par le monde, c’est bien la religion. Facteur de cohésion et de maintien de l’équilibre social, la religion, selon toute vraisemblance, est devenue une véritable arme de guerre, utilisée à tout vent pour semer la psychose et la terreur. Il est vrai, comme disait Diderot, qu’il n’ y a rien de si grand dont la malignité humaine ne puisse en abuser.

Jadis considérée comme un havre de paix où cohabite en osmose une foultitude de communautés ethnico-religieuses, l’Afrique serait devenue, toutes proportions gardées, le creuset de la fermentation de l’idéologie extrémiste. En témoignent les itératives attaques sanglantes perpétrées çà et là à travers le continent, rajoutant ainsi à la misère des populations déjà durement éprouvées. Si ce n’est pas en Somalie, c’est au Nigeria ou encore en Egypte et tutti quanti. Peut-être y a-t-il lieu de préciser que notre intention n’est ni de porter un jugement sur une religion en ce qu’elle a de dogmes, ni de dresser un réquisitoire contre une communauté religieuse particulière, mais de tancer vertement tous ceux qui, sous le couvert d’une religion, posent des actes de vandalisme.

Puisse la société vomir ces individus sans foi ni loi afin que vivent en harmonie tous les peuples de la terre. En effet, il demeure une conviction certaine qu’aucune religion digne de ce nom, s’il est nécessaire de le rappeler, n’enseigne la haine et l’intolérance. Seul l’homme, suivant ses aspirations parfois vaines et insensées, est à l’origine de tout. Autant il se montre capable, par son ingéniosité, à oeuvrer pour le devenir de l’humanité, autant il sait pondre des idées nocives à même de provoquer, en un tour de main, une déflagration mondiale aux conséquences humainement désastreuses. Plus grave et déconcertant est le malaise social que les violences religieuses ont réussi à instaurer en Afrique, ce berceau de l’humanité, où les valeurs humaines et sociales étaient plus que jamais prisées. Hélas.

On a aujourd’hui l’impression que les conflits religieux vécus sous d’autres cieux, notamment en Orient, ont fini par se transposer en Afrique par le truchement de la nébuleuse branche maghrébine d’Al-Qaïda. Il faut dire non, à l’unisson, à "l’afghanisation" ou à la "talibanisation" du continent au moment même où les dirigeants africains ont fait de "l’émergence" leur cheval de Troie. Et à l’allure où vont les choses, il vaudra mieux que ces dirigeants prennent la mesure du péril pour contrer cette montée phénoménale de l’intégrisme qui, à s’y méprendre, pourra un jour embraser tout le continent. Seule une réponse africaine bien soutenue pourra venir à bout du terrorisme, qu’il soit religieux, politique ou crapuleux. Sinon, l’Afrique est en passe de devenir, à l’instar du Yémen et d’autres pays, un sanctuaire des tensions religieuses. Et ça, on n’en veut pas du tout.

Boundi OUOBA

Le Pays

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