Actualités :: MORT SUSPECTE DE 3 DETENUS A LA MACO EN 2008 : UE CACHE LE MINISTERE DE LA (...)

Le droit à la vie ! C’est le premier droit fondamental de tout individu. Or, en 2008, 3 détenus meurent dans des conditions qui ne sont toujours pas élucidées. Il fallait lire le Rapport 2009 du Médiateur du Faso pour voir comment on peut engloutir des morts sans aucune forme de Justice.

En mars 2008, l’opinion nationale était sidérée d’apprendre dans les colonnes de la presse que 03 détenus avaient trouvé la mort à la Maison d’Arrêt et de Correction de Ouagadougou (MACO). Malgré les demandes de lumière sur cette affaire, le ministère de la Justice et les autorités pénitentiaires avaient gardé un silence de cimetière. Aucune explication officielle n’avait été donnée sur cette tragédie. Ce fait
est d’autant plus troublant qu’il s’agit de vies humaines perdues dans les mains de personnes censées leur apporter assistance. Que s’est-il passé ? Question très embarrassante pour les autorités.

Toutefois, il fallait attendre la publication du Rapport d’activités 2009 du Médiateur du Faso pour avoir une réponse laconique du ministère de la Justice : « En mars 2008, à la suite de la publication dans la presse d’informations faisant état de la mort suspecte de 3 détenus à la MACO, alors qu’ils avaient été admis à l’hôpital Yalgado Ouédraogo pour y recevoir des soins, l’institution, se fondant sur l’article 15 de la loi organique n°22/94/ADP du 17 mai 1994, s’était auto saisie en adressant une demande d’information au Ministère chargé de la Justice. Des éléments de réponse reçus du ministère de la Justice, il ressort que les familles des intéressés ont signé des engagements à ne pas intenter de poursuites contre l’Etat ». Voilà ce qu’on peut lire à la page 90 du Rapport d’activités. Alors quel commentaire faire.

Si le Médiateur du Faso a bien fait d’avoir adressé une lettre de demande d’explication au Ministère de la Justice, l’institution aurait gagné à cherché à connaître les conditions dans lesquelles les détenus ont trouvé la mort. Mieux, le Médiateur du Faso aurait dû rentrer en contact avec les familles des victimes au lieu de se contenter de s’abriter derrière le désistement d’instance et d’action de ces dernières. De deux choses l’une. Soit le Médiateur du Faso a été sommé de ne pas s’y intéresser ; soit la délicatesse du cas lui a fait prendre quelque distance par rapport à ce dossier.

Et comme pour tenter de cacher ses lacunes, le Médiateur du Faso poursuit dans le rapport en soutenant : « …Même s’il regrette que la correspondance du Ministère de la Justice n’apporte pas véritablement de réponses à la question qui lui était posée par l’institution, à savoir dans quelles conditions les intéressés ont trouvé la mort en l’espace de trois jours ». Même si les familles des victimes ont pris des engagements, avouons qu’on n’a vraiment pas cherché à dépatouiller ce dossier car comment comprendre que des individus meurent en même temps sans qu’on ne puisse apporter des éléments d’explications à la circonstance de leur mort ? Comment comprendre, malgré la demande de la presse pour que lumière soit faite sur le décès des détenus, que le Ministère n’ait pas réagi ?

Nous restons convaincus que les circonstances dans lesquelles ces trois détenus ont trouvé la mort ne peuvent et ne doivent pas rester non élucidées. Affaire à suivre….

LS/D.A.O

San Finna

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