Actualités :: Fêtons Noël avec modération

La capitale burkinabè et sans doute les autres villes du pays vivent au rythme des fêtes depuis le début du mois de décembre. Une saison fructueuse pour les tailleurs, coiffeurs, et autres vendeurs de volailles, de jouets, de vêtements, etc… qui en profitent pour gonfler leurs chiffres d’affaires. Rien n’est négligé en cette période pour se faire plaisir et faire plaisir à sa famille. Par-ci, les petits plats sont mis dans les grands. Par-là, les idées des plus originales aux plus saugrenues. Les cordons des bourses se délient et sans réfléchir on s’impose des cadeaux parfois excessivement onéreux comme si tout s’arrêtait ce jour ; c’est sans doute, normal, dira-t-on !

Noël n’arrive qu’une fois dans l’année ; certes, mais de là à s’engager dans une frénésie de dépenses parfois inutiles, au mépris de ses réalités quotidiennes tout en sachant pertinemment qu’elles sont incontournables et qu’il faut gérer tout le reste de l’année !

Et dire que des gens se paient le luxe de contracter un prêt bancaire rien que pour fêter ! Il faut vraiment oser ; parce qu’il existe une période qui s’appelle « lendemain de fête » avec tout son lot de regrets et de douleurs. Alors, fêter oui ! mais selon sa bourse car la « janviose »menace. Elle est impitoyable et ses conséquences s’appellent découverts bancaires, avances sur salaires, traites mensuelles interminables , surendettements.

Mélancolie et aigreur risquent d’accompagner les imprudents tout le reste de l’année avec en prime une pression à ôter toute envie de travailler : les créanciers aux trousses, la peur de boucler le mois et surtout le désarroi et l’impuissance devant ses responsabilités. Alors un seul mot doit prévaloir : modération.

Modération dans les dépenses car il est inutile de remplir des casseroles et d’en vider une partie le lendemain à la poubelle, modération dans la consommation d’alcool même si ce jour il y’en a gratuitement partout où l’on est invité ; modération dans la circulation car la vie doit continuer après les fêtes. Noël est avant tout une fête familiale, donc rien ne sert d’ organiser sa fête selon le bon vouloir des autres, ou encore en tenant compte du regard des autres avec des expressions du genre « que vont penser nos voisins ? ». Même aux mômes, on peut expliquer que le Père Noël, donateur magnanime, peut être fauché, secoué par la vie chère dont chaque famille d’ailleurs s’adapte difficilement.

Donc les cadeaux seront à la hauteur de la poche de Papa Noël dont le traineau est cette année moins chargé. En tout état de cause, un tour en ville et le constat est clair. L’affluence dans les boutiques cadre mal avec les complaintes de gens qui ont toute l’année crié au scandale devant la cherté de la vie et qui sont cependant prêts à engloutir les économies d’un an de labeur. Sachons raison gardée et pensons à demain, chaque jour est une fête pour peu que l’on soit en bonne santé.

Assétou BADOH (badohassetou@yahoo.fr)

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