C’est la période de Noël et tout le monde s’active pour assurer une bonne fête à sa famille. Pour avoir une idée sur la manière dont certains s’y prennent, nous avons approché M. Conombo Albert le mardi 21 décembre 2010 à son lieu de travail au quartier Patte d’oie de la ville de Ouagadougou.
M. Conombo Albert est tailleur de profession et vit dans la capitale burkinabè, Ouagadougou depuis deux ans. Catholique pratiquant, il a à sa charge trois enfants dont deux garçons et une fille. En plus de ses "propres" enfants, M. Conombo doit s’occuper de ses quatre nièces et un neveux. Il affirme que son devoir de chef de famille ne se limite pas à la seule journée (le jour de la fête). Il lui faut surtout, bien avant la fête, confectionner les tenues et aussi penser aux cadeaux qu’il doit offrir. Pour cette année, il compte, si tout va bien, donner à chaque enfant un téléphone portable.
Le portefeuille de M. Conombo va certainement diminuer de volume. En effet, c’est au bas-mot, une somme de cent mille (100 000) F CFA qu’il va devoir débourser pour assurer la joie festive à sa maisonnée. "Après la pluie, le beau temps", a-t-on coutume de dire. Ici l’on est tenté de dire "après la fête, la défaite" car d’après notre interlocuteur du jour, après la fête viennent les calculs interminables. "Ces dépenses jouent énormément sur son économie et il devient difficile de joindre les deux bouts.
C’est là qu’on sent le plus, les charges de loyer, d’eau et d’électricité", nous a-t-il confié. C’est dire alors que la joie apparente le jour de la fête n’est qu’un "rire jaune" pour le chef de famille qu’il est. Au fond de lui-même, il est angoissé par le souci que lui crée "l’après fête". Et celà, M. Conombo n’a pas manqué de le souligner : "Le jour de la fête, il n’y a pas trop la joie, on pense plutôt aux dépenses qu’on a faites, mais comme il est de coutume de saluer les proches et les voisins, je le fais et je rentre chez moi". C’est en ces termes qu’il a conclu ses propos. Ah ! Noël, quand on te sent venir, c’est des nuits blanches pour certains (chefs de famille) et de l’impatience pour d’autres (les enfants).
Daniel ZONGO (Stagiaire)
Sidwaya
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