A tort ou à raison, le gouvernement burkinabè juge encore délicat de publier des informations sur les mesures qu’il prend pour parer à une éventualité d’attaque d’Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi). Depuis le début de l’année des informations faisant état de menaces planent sur les régions Nord et Est. Mais avec les nouvelles prises d’otages intervenues sur le site minier d’Arlit au Nord du Niger, les autorités burkinabè entendent, en apparence tout au moins, éviter toute surprise désagréable.
Les zones les plus stratégiquement exposées étant certainement les sites aurifères situés dans le Nord-est à la frontière du Niger et du Mali, c’est là que des militaires burkinabè, formés à la lutte anti-terroriste, ont été déployés depuis quelques jours pour renforcer la sécurité des hommes et femmes-expatriés et nationaux- qui travaillent dans les mines.
Tout porte à croire qu’il s’agit encore d’une mission que le gouvernement burkinabè veut discrète, puisqu’il communique très peu, ou pas du tout, sur le dispositif mis en place. Cette discrétion est probablement la preuve que si le Burkina Faso semble hors du champ d’action d’Aqmi, les autorités burkinabè ne dorment pas sur leurs deux oreilles.
Surtout que la 24e édition du grand tour cycliste international du Faso, qui étend, pour la première fois, ses ailes jusqu’au Sahel burkinabè est déjà là. Du 22 au 31 octobre prochain, les populations de cette région ne devront pas s’étonner de voir la présence militaire s’accroître dans cette zone. D’ores et déjà c’est un premier test pour l’unité burkinabè de lutte anti-terroriste qui veille au grain autour de la mine d’Essakane.
Bark Biiga
Fasozine
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