Actualités :: Serie de meurtres à Pissy : Les résidents organisent la traque aux (...)

Les habitants du quartier Pissy au secteur n°17 de Ouagadougou, exaspérés par les meurtres qui ont eu lieu dans le secteur, ont tenu une réunion, le samedi 9 octobre 2010, sur le terrain de sport situé au Sud du lycée Parent d’élèves (terrain Mathias Azzammer) aux fins de trouver des solutions pour traquer les criminels.

Les habitants de Pissy veulent mettre fin à la série de meurtres qui ont lieu dans le secteur. Pour ce faire, ils ont organisé une réunion le samedi 9 octobre dernier pour alerter l’opinion publique et attirer l’attention des autorités politiques, et administratives afin qu’elles prennent à bras-le-corps le problème.

En deux ans (2008-2010) 12 personnes ont été assassinées dans la même zone. La plupart des victimes ont été tuées à leur domicile ou sur leur lieu de travail. La 12e victime à ce jour, une fille de 17 ans, assassinée le samedi 2 octobre 2010 vers 1 h du matin dans sa maison. Les malfaiteurs, après avoir défoncé la porte de la jeune fille et fouillé dans ses affaires, l’ont violée avant d’écraser sa tête avec un gros cailloux, selon le témoignage de Moumouni Demzoré, parent de la victime.

Les habitants du secteur n°17, ne pouvant plus supporter de voir le nombre de meurtres augmenter, n’ont pas monnayé leur présence à cette rencontre. Les autorités coutumières de Pissy (le Cissin Naaba et le Teng Soaba) étaient présentes à cette assemblée. Le président de ladite assemblée, Georges Marchal, après avoir demandé les bénédictions des chefs religieux (musulman et catholique) a exposé les faits qui inquiètent les habitants du secteur.

Les meurtres sont fréquents et l’insécurité va grandissante dans ce secteur, selon monsieur Marchal. Cette situation macabre trouble la quiétude des habitants, qui, à la nuit tombée, vivent dans la psychose. Au cours de cette assemblée, les participants ont décidé de mettre en place un bureau apolitique, sans appartenance ethnique et religieuse pour aider les autorités policières à traquer les criminels.

« La sécurité burkinabè n’a pas les mêmes instruments pour traquer les malfaiteurs comme aux Etats-Unis, en Europe... Il faudra que nous soyons d’abord nos propres gendarmes et nos propres policiers », a préconisé monsieur Marchal. Par ailleurs, il a été demandé aux habitants d’être solidaires les uns envers les autres, d’observer la prudence et de dénoncer tout comportement suspect, soit à la gendarmerie, soit à la police ou au bureau qui sera installé.

Les objets utilisés par les malfaiteurs sont des barres à mine, des coupe-coupe, des pioches, des haches qu’ils trouvent dans les domiciles de leurs victimes. Le président a aussi préconisé l’achat d’un sifflet par chaque famille. Ainsi, lorsqu’une famille sera face à un danger, elle sifflera pour alerter les autres qui siffleront à leur tour. Cette stratégie pourrait permettre une réaction prompte des populations pour arrêter le ou les malfaiteurs qui viendraient à commettre un forfait dans le secteur.

Rabalyan Paul OUEDRAOGO

Sidwaya

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