Tondé Adama, secrétaire général du bureau de l’Association des parents d’élèves (APE) du collège Naaba Zaana de Koubri, était venu au journal dénoncer des injustices qui séviraient, selon lui, au sein dudit collège. Suite à la parution de l’article, le 1er octobre 2010, il estime être victime de menaces qui ont conduit jusqu’à l’expulsion de sa fille de l’établissement en question. Voici son témoignage.
"Nous sommes venus ici le vendredi passé faire passer un article sur des problèmes qui existent entre l’APE , le directeur de l’école, Bakouan, et le président de l’APE, Sakana Pierre . En effet, après une dissolution illégale de notre bureau par le directeur de l’école , nous avons voulu convoquer les parents d’élèves pour leur expliquer la situation avant de partir mais ce droit nous a été refusé. Avant que nous ne venions ici au journal "Le Pays" pour exposer le problème, le directeur du collège m’avait averti que si je continue de parler du problème, il va renvoyer mes enfants du collège. Après la publication de l’article, il m’a appelé pour me dire que ses supérieurs lui ont fait des reproches sur le sujet et que je dois demander les services d’un avocat, car l’affaire ira en justice.
Il m’a rappelé 30mn après pour me dire de revenir au journal "Le Pays" démentir ce que j’avais dit sur lui, et expliquer que les problèmes évoqués ne le concernaient pas mais plutôt le président de l’APE. Il m’a rappelé une troisième fois pour savoir si je suis venu au journal. C’est là que je lui ai fait savoir que je ne suis pas venu, car c’est tout un groupe qui a pris l’initiative de dénoncer et que ce que nous avons dit est vrai. Après cela, le lundi 4 octobre, ma fille m’a appelé quand j’étais à Ouaga pour m’informer qu’un professeur est venu lui remettre la demande qu’elle avait déposée pour la classe de seconde. Je tiens à préciser que mon enfant y a fréquenté de la 6e jusqu’en 3e. . Comme je ne sais pas quoi faire et que les cours ont déjà commencé, j’ai décidé de l’envoyer à Bobo pour qu’elle puisse continuer les cours. Je suis donc venu en parler parce que l’affaire commence à prendre de l’ampleur."
Propos recueillis par Yannick SANKARA
Le Pays
