Les 1er et 4 août 2010, les précurseurs du bataillon burkinabè « Laafi », partis pour une mission de maintien de paix au Darfour, ont regagné Ouagadougou. Après avoir accompli avec brio leur mission, ces « pionniers » de la paix, qui enregistrent des blessés dans leurs rangs, ont reçu, ce 5 août 2010, les félicitations des autorités burkinabè et onusiennes.
Durant le temps passé au Darfour, le bataillon a été victime de trois attaques (le 20 juin, le 19 et le 29 juillet 2010). La dernière embuscade a fait sept blessés dans les rangs des soldats burkinabè. Mais selon le commandant du bataillon, le colonel Léon Traoré, la vie de ceux qui ont été touchés au cours de l’attaque était hors de danger. « Jusqu’à l’heure où nous quittions Darfour hier (ndlr, le 4 août 2010), ils allaient mieux. Certains devaient faire des contrôles médicaux », a indiqué le colonel Traoré.
Tôt dans la matinée de ce jeudi 5 août 2010, le chef d’Etat major général des armées, Dominique Djindjéré, leur a une fois de plus, exprimé sa satisfaction pour le professionnalisme avec lequel ils ont accompli leur devoir et leur a présenté ses « vives et sincères félicitations » pour la réussite de la mission.
Ce sont au total 275 hommes, sur les 800 envoyés par le Burkina au Darfour, qui sont revenus au bercail. Arrivés au début du mois, après un an passé dans la force hybride de l’Union africaine et des Nations unies (Unamid), ces militaires ont été internés au Centre du Service national pour le développement (SND), à Loumbila ( environ 25 kilomètres de Ouagadougou).
Cet encasernement a pour but de permettre aux responsables militaires de procéder à la désorganisation des troupes.
Le chef d’Etat major général, Dominique Djindjéré, a tenu à saluer personnellement ces hommes et femmes qui ont su déblayer le terrain en territoire inconnu pour leurs frères d’armes qui les ont rejoints par la suite. « Voici en effet environ une année que partis d’ici, comme des pilotes d’essai et bravant l’inconnu et le danger, vous avez répondu à l’appel du devoir pour la mise en œuvre de la politique internationale du Burkina Faso », a relevé le général Dominique Djindjéré.
Au cours de leur séjour au sein de l’Unamid, les soldats burkinabè ont fait montre de professionnalisme et ont donné l’exemple par leur comportement. Cette attitude, saluée par les observateurs onusiens, a été relevée le colonel Léon Traoré. « Les éléments ont toujours eu le comportement que nous attendions d’eux. Ils ont été professionnels et ont montré un engagement à remplir correctement la mission qui leur a été confiée les autorités du Burkina », a-t-il signifié. Pour sa part, le chef d’Etat major général des armées s’est dit satisfait de la mission.
« A l’heure des bilans, c’est avec une grande satisfaction que le commandement constate le retour de l’effectif complet de cette première vague, au terme d’une mission bien remplie », a indiqué le patron de l’armée burkinabè.
Le chef d’Etat major général des armées a, en outre, promis de traiter avec diligence les préoccupations du bataillon qui ne l’avaient pas encore été. Progressivement, les éléments du bataillon « Laafi » seront remplacés par ceux de « Benkadi ». Afin d’assurer une bonne mission à ces derniers, le général Djindjéré a appelé ceux qui sont déjà de retour à la retenue. « Si la parle est d’or, la retenue est de diamant », a-t-il souligné.
Jacques Théodore Balima
Fasozine
