- Ismaël Somé, étudiant 2e année d’économie
L’université de Ouagadougou n’est pas encore au bout de ses peines. De sources officielles, les étudiants ont été informés du départ en congés de leurs enseignants pour deux mois de vacances, alors que certaines Unités de formation et de recherches n’ont même pas encore fini la moitié de leurs programmes. Ils demandent donc à travers ses lignes l’aide du gouvernement burkinabé pour une meilleure prise en compte de leurs préoccupations.
Ismaël Somé, étudiant 2e année d’économie : « Je pense qu’on devrait terminer les programmes avant d’aller en vacances. A la rentrée, la présidentielle du 21 novembre 2010 occupera encore les professeurs. Il se dit qu’après les vacances, nous revenons pour composer les examens partiels. Mon souhait était que le retard de l’année académique antérieure puisse être rattrapé. Au lieu de deux mois, on pouvait accorder un mois de congés aux enseignants, c’est -a –dire ne leur donner que le mois d’août pour que le mois de septembre puisse servir à achever le programme universitaire. Nous utilisons présentement les locaux du Siao (Salon international de l’artisanat de Ouagadougou- NDLR) pour nos cours. Ils vont encore nous demander de suspendre ces cours. Or, l’année académique en cours est prévue pour se terminer en principe le 31 décembre 2010, selon le calendrier officiel. »
Adama Sawadogo, étudiant 3e année de SVT : « Dans la mesure où nous sommes en retard, la volonté des professeurs de prendre leurs congés à la fin du mois de juillet 2010 ne nous arrange pas. J’ai débuté les cours le 9 mars 2010. A peine 3 mois plus tard, on me demande d’aller en vacances. On n’a pas encore achevé la moitié de notre programme. Au retour des congés, nous serons coincés entre les cours et les examens partiels. Je souhaitais qu’un mois de vacances soit octroyé aux professeurs et que les restaurants universitaires restent ouverts pour nous permettre de mieux manger. »
Sarina Diarra, étudiante en 3e année d’anglais : « Pourquoi ne rattrapons-nous pas le retard accusé l’année dernière ? Je crois qu’un mois de vacances est suffisant pour souffler et achever l’année universitaire. Si les professeurs osent franchir le Rubicon en prenant deux mois de vacances, cela nous coûtera cher. Le Foner (Fonds national pour l’éducation et la recherche, organisme qui accorde des prêts aux étudiants-NDLR) est fini pour la majorité des étudiants. Comment gérer deux mois de galère alors que nous n’avons démarré qu’au mois de mars dernier. »
Yolande Kaboré, étudiante en 4e année d’économie : « Je demande aux professeurs d’avoir pitié de nous les étudiants et de prendre un seul mois de vacances. Surtout que les restaurants universitaires resteront fermés pendant ces deux mois de vacances. Franchement les deux mois de vacances des enseignants ne nous arrangent pas. Cette année, le campus est resté très calme car il n’y a pas eu de manifestations et de grèves. On devrait plutôt essayer de rattraper le retard de l’année dernière. Il faut que notre ministre de tutelle se penche sur notre sort. »
Bruno Zoure (Stagiaire)
Fasozine
