Ah bon ? Donc le Burkina Faso aura de sérieux problèmes pour lutter contre ces maladies-là, puisqu’en 2011, le pays de Blaise Compaoré (ainsi que celui de Paul Biya) n’aura pas droit au financement du Fonds mondial de lutte contre le Sida, la tuberculose et le paludisme, leurs deux derniers projets présentés ayant été rejetés, cela, pour non-respect de leurs obligations par leurs ONG contractantes, dit-on, lors des deux programmes d’aide précédents.
Et comme une telle prévarication rend inéligible... Pour les malades, heureusement que c’est pour un an si les mangeurs-voyageurs à tout vent du Sida et autres maladies-fonds de commerce se ravisent ; pour les maladies concernées, malheureusement, c’est heureusement tout un an de grâce pour ravager librement, d’autant plus librement que, par exemple, l’Association africaine de solidarité (AAS) d’Issouf Tiendrébéogo souffrirait déjà d’une baisse de 30 à 40% des financements pour lutter contre le Sida et les maladies opportunistes. Mais à qui la faute ?
Présent à Vienne pour le 18e sommet contre le Sida et compagnie, Issouf a estimé que... “Parler français, c’est peut être un déficit dans le cadre de la mobilisation de fonds”. Un soupçon mensonger de francophobie balayé d’un revers de main : le 7 juillet 2010, le Fonds mondial a signé un chèque de 10 milliards de FCFA au Sénégal, très francophonie pourtant ; c’est le Franco-francophone Chirac qui a lancé la structure en 2001 ; et puis, last but not least, le président du Fonds, Michel Kazatchkine, n’est-il pas Français, et celui du comité d’évaluation, un Ethiopien... francophone ?
Rabi Mitbkèta
L’Observateur Paalga
