Actualités :: MANIFESTATIONS A GAOUA : Le gouvernement appelle à l’apaisement

Suite aux récents événements de Gaoua ayant occasionné la mort de deux personnes et l’incendie du commissariat central, le gouvernement a dépêché une délégation le 4 juillet 2010 pour se rendre sur les lieux en vue de marquer sa compassion à l’endroit des familles consternées et de la population. L’équipe gouvernementale était composée de trois ministres Clément P. Sawadogo de l’Administration territoriale et de la Décentralisation, Emile Ouédraogo de la Sécurité et Maxime Somé, ministre délégué à l’Enseignement technique et professionnel. Elle a dit être porteuse de quatre messages dont le maître mot est la recherche de la paix.

Deux familles endeuillées par la mort de leurs enfants, notamment Da Arnaud Somé et Boureima Kambou, le commissariat de police brûlé. C’est le triste bilan des événements du 30 juin et du 1er juillet 2010 survenus à Gaoua. En plus, il y a des blessés. Face à ces événements douloureux, “le gouvernement ne peut rester insensible”, a dit Clément P. Sawadogo, ministre de l’Administration territoriale et porte-parole de la délégation ministérielle dépêchée à Gaoua le 4 juillet dernier. Selon lui, le gouvernement veut adresser aux uns et aux autres quatre messages. Le premier est un message de compassion à l’endroit des familles éplorées et affectées. Et cette compassion s’adresse également à toute la population de la commune de Gaoua. Le deuxième message est qu’il faut reconnaître le caractère déplorable de la situation. "Cela est intervenu par suite d’une action de la police, ce qui a conduit à une situation explosive. En tout état de cause, il faut déplorer globalement cette situation”, a relevé Clément Sawadogo.

"Le gouvernement est attaché à ce que la lumière soit faite ”, a-t-il ajouté en guise de troisième message. A ce propos, il a fait savoir que le gouvernement prendra des mesures nécessaires pour que cela soit fait. Car, de l’avis du porte-parole de la délégation, le gouvernement est aussi “ attaché au retour diligent de la paix”. C’était, du reste, le quatrième message à l’endroit de la population de Gaoua. "La logique qui vaille c’est de faire confiance en la justice en de pareilles circonstances. Sinon aller à la fronde contre l’Administration ne fera qu’ajouter des “larmes aux larmes”, a par ailleurs ajouté le ministre Sawadogo. Il a indiqué que s’il y a eu des fautes professionnelles, il faut les situer et prendre des mesures.

Apaisement, apaisement et encore apaisement

D’un ton rassurant, le ministre de la Sécurité, Emile Ouédraogo, a ajouté qu’il y a quelque chose à faire à Gaoua au niveau des forces de sécurité et ce sera fait. Mais pour le chef du département de la Sécurité, cet incident ne doit pas faire oublier les actes louables que posent les forces de sécurité au quotidien pour assurer la tranquillité des populations. Au passage, il a remercié tous “ceux qui ont activement fait quelque chose pour que ce brasier prenne fin ”.

Toutes les autres interventions qui ont suivi sont allées aussi dans le sens de l’apaisement de la situation. Le chef de canton, Oussé Yari, a promis de s’investir personnellement pour que la paix revienne mais a tenu à notifier le ras-le-bol de la population vis-à-vis de certains agissements de l’Administration dans la commune. Jean Marc Palm a, quant à lui, souhaité que son projet d’approche des peuples du Sud-Ouest pour ce qui concerne la gestion de la sécurité voit le jour. Cela permettra de voir, selon lui, que les réactions des uns et des autres ne sont pas de l’insubordination.

Le mouvement des droits de l’Homme, dans sa contribution pour l’instauration de la paix, n’a pas manqué de s’indigner du fait que des balles réelles soient tirées sur la population. Pour tout ce qui s’est passé, le procureur général près la Cour de Bobo, Médard Voho, a dit à la population d’accepter témoigner pour que la lumière puisse être faite. La délégation gouvernementale s’est rendue ensuite à l’hôpital de Gaoua pour apporter son soutien à Etienne Da qui a été blessé à la suite des événements.

Elle s’est aussi rendue dans les deux familles éplorées pour présenter ses condoléances. Avant la rencontre avec ces structures représentantes de la population, la délégation ministérielle, avait au préalable rencontré les autorités de la région. Il faut noter que Etienne Da, qui était considéré comme étant hors de danger, était tout de même dans une situation préoccupante le 6 juillet dernier. Jusqu’à cette date, il ne pouvait toujours pas s’alimenter. Aux dernières nouvelles, il a été évacué à Bobo pour une meilleure prise en charge.

Hompko Sylvestre KAMBOU

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