Actualités :: PRESENTATION DE DELINQUANTS AU COMMISSARIAT CENTRAL : "La MACO est une (...)

Le directeur régional de la police du Centre, le commissaire principal Joseph Zabré, a animé une conférence de presse le mercredi 30 juin 2010 à Ouagadougou pour présenter 3 groupes de délinquants spécialisés dans les vols à main armée, l’escroquerie sur les bouteilles de gaz, la vente de drogues dures et la falsification de documents ainsi que de diplômes. La police a aussi mis la main sur l’assassin d‘une femme résidant à Yagma. Face aux infractions commises de plus par des récidivistes, le commissaire Zabré a invité les uns et les autres à prendre leurs responsabilités pour mettre fin aux évasions dans les maisons d’arrêt.

"Ces malfrats-là ne volent que ceux qu’ils connaissent bien. Un jour, je rentrais chez moi et je l’ai vu sans savoir qu’il venait de repartir avec mes deux bouteilles de gaz". Celui qui parle ainsi est un policier mais surtout une victime du sieur Abel Tapsoba. Le mode opératoire de cette escroquerie a dû certainement faire le tour du Burkina puisque la presse s’en était fait l’écho à plusieurs reprises. Selon le commissaire Joseph Zabré, le présumé escroc, tiré à quatre épingles pour inspirer confiance à ses victimes, entrait dans les concessions bien bâties (de préférence) et servait une histoire aux employés de la maison pour repartir avec des bouteilles de gaz et des appareils électroniques. La nuit, il se transformait en cambrioleur de boutiques, supermarchés et autres lieux de vente de bouteilles de gaz. Chez les recéleurs de cet escroc (ils sont deux), la police a retrouvé plus de 60 bouteilles de gaz.

La "came" de Ping’li venait d’un pays voisin

Le 2e groupe de délinquants interpellé avait pour principale activité, la vente de drogues dures, notamment la cocaïne. Ping’li, le dealer, qui recevait sa "came" d’un pays voisin, était d’ailleurs recherché par la police. En plus de ce commerce interdit, son complice, celui qui livrait la drogue, a tenté de corrompre les policiers lors de son interpellation avec la somme de 300 000 F CFA. Enfin, le dernier réseau sur lequel la police a mis le grappin est composé d’un informaticien "multi récidiviste" et d’un entrepreneur en bâtiments.

Avec un ordinateur et une clé USB, ce duo falsifiait toutes sortes de documents administratifs (cartes grises pour motos et véhicules, permis de conduire, certificat de mariage et de divorce etc.), de relevés de banque et de diplômes (Cepe, Bepc, Cap, Bep, Bac, licence, maîtrise…). Ces faussaires en arrivaient même à se rapprocher du vrai avec des logiciels performants. Une fois encore, des signatures et des cachets de personnalités ainsi que de commissaires de police ont été imités à la perfection. Lors de leur interpellation, la clé USB contenait selon la police, plus de 200 faux documents.

Au total, ces dossiers sont bouclés, selon le commissaire Joseph Zabré et après la conférence de presse, ces délinquants devraient être présentés au procureur qui, au regard des faits, les enverrait sûrement au "gnouf". C’est à ce niveau, de l’avis des responsables de la police, que les choses se gâtent. En tout cas, le commissaire Zabré semble savoir de quoi il parle quand il affirme sans sourciller que la MACO est une passoire. Son discours, aux allures de coup de gueule, a suscité la curiosité des journalistes. "Les délinquants arrivent à s’évader facilement avec la complicité de certaines personnes. D’autres demandent des permissions de quelques jours. A l’expiration, ils restent dans la nature et commettent des infractions." Voilà la situation résumée par le DR de la police du Centre, qui affirme détenir des preuves. "J’invite les uns et les autres à prendre leurs responsabilités", a conclu sur ce point le commissaire principal, Joseph Zabré qui n’a pas voulu pointer du doigt une personne.


Amour, quand tu nous tiens

Enfin, la police a présenté à la presse le présumé meurtrier de dame Françoise Gama, mère de cinq enfants, résidant à Yagma, frappée mortellement de 11 coups de poignard dans la nuit du 24 au 25 juin 2010. L’auteur de l’assassinat, interpellé 3 jours après son forfait, a avoué aux policiers que la victime l’a ruinée (financièrement par ses demandes incessantes) suite à sa promesse de l’épouser. Déçu de voir l’élue de son cœur préférer un autre homme, il a alors décidé d’en finir avec elle. Amour, quand tu nous tiens !

Par Dayang-ne-Wendé P. SILGA

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