Les habitants de la ville de Sya sont actuellement dans une situation très peu enviable avec les gigantesques travaux de réhabilitation des voies en cours. Du coup, la plupart des principales artères dans le centre-ville sont devenues inaccessibles du fait de ces nombreux barrages érigés par la société en charge des travaux. Et bonjour les désagrégements avec ces multiples détours auxquels les usagers sont soumis.
Si vous aviez l’habitude d’emprunter l’avenue de la Nation pour vous rendre à la direction régionale de la SONABEL, à la SONAPOST, au Trésor public ou à la LONAB, vous êtes désormais astreint à des détours à vous donner des vertiges. "Route barrée" par ci, "Déviation" par là ou encore « Attention travaux » sont entre autres, les messages inscrits sur des panneaux qui se dressent au milieu des voies à l’attention des automobilistes et des motocyclistes.
Des usagers qui ne savent pratiquement plus par où passer pour atteindre leur destination. Aux nuées de poussière qui avaient déjà fait leur apparition depuis le décapage des voies en mars dernier, s’ajoutent désormais ces tranchées au milieu des principales artères.
Ce qui n’est pas pour faciliter la tâche aux usagers avec les énormes risques d’accident qui s’offrent désormais à eux sur des voies qui connaissent régulièrement une grande affluence et qui sont transformées en de véritables chantiers.
D’importants travaux sont actuellement en cours d’exécution, nous dit le maire de la commune qui précise que « le bitumage des avenues de la Nation, de la Liberté et de la rue Sakidi-Sanon a pris en compte un certain nombre d’aspects incluant la SONABEL et l’ONEA. Ces différents services ont été invités à revoir leurs installations avant que les travaux de bitumage, proprement dits, ne commencent.
Comme ça on n’aura plus à décaper le bitume pour opérer des réparations ou pour procéder à de nouvelles installations ». Depuis presque un mois, en effet, les habitants de la ville de Sya vivent quotidiennement au rythme de ces travaux entraînant ainsi de nombreux désagrégements.
Colère et indignation sont aujourd’hui les sentiments les mieux partagés dans le centre-ville de Bobo-Dioulasso, où la plupart des usagers ne savent pratiquement plus quelle route emprunter pour rejoindre leur service ou leur domicile.
Mais Salia Sanou rassure : « Ce que nous sommes en train de faire, c’est dans l’intérêt de tous. Je ne suis pas insensible aux désagréments que ces travaux sont en train de causer aux usagers ; mais je leur demande de la patience et aussi de la compréhension. J’invite aussi le public à faire preuve de civisme en respectant les panneaux de signalisation pour faciliter la tâche aux ouvriers sur le chantier. Comme ça les choses iront vite et la vie pourra reprendre son cours normal dans les mois à venir ».
Le moins que l’on puisse dire est que la circulation dans le centre-ville de Bobo-Dioulasso est actuellement dans un désordre indescriptible. Piétons, motocyclistes et automobilistes continuent de forcer le passage en certains endroits pour éviter les longs détours. Une situation qui pourrait perdurer dans la ville avec d’autres projets du genre qui vont démarrer dans les mois à venir sur des artères de la ville.
La fin du calvaire n’est donc pas pour demain et les Bobolais peuvent espérer atteindre le bout du tunnel dans le dernier trimestre de l’année avec les festivités du Cinquantenaire. Ils n’ont plus qu’à prendre leur mal en patience. Eux qui ont toujours réclamé à cor et à cri la réhabilitation des voies de circulation pour de meilleures conditions de vie et de trafic.
Jonas Apollinaire Kaboré
L’Observateur Paalga
