Actualités :: Conférence de l’Alliance de la mouvance présidentielle : "L’article 37 (...)

L’Alliance des partis et formations politiques de la mouvance présidentielle a organisé, mardi 27 avril, une conférence publique à l’intention de ses membres.

Séparation de pouvoirs, système du multipartisme, débat sur l’article 37 etc. étaient au menu de la conférence publique organisée par l’Alliance des partis et formations politiques de la mouvance présidentielle (AMP). La démocratie dans toute sa splendeur a été décortiquée par le conférencier du jour, le député Arsène Bognessan Yé. Les leaders et membres de partis politiques de la mouvance présidentielle et de partis amis de l’AMP tel l’ADF/RDA étaient présents à cette rencontre du donner et du recevoir. Le conférencier note que le multipartisme est un pilier de la démocratie libérale.

La démocratie étant basée sur la compétition, Arsène Bognessan Yé a indiqué que pour qu’il y ait une compétition, il faut qu’il y ait plusieurs équipes pour jouer avec comme objectif la victoire, "la conquête du pouvoir". Selon lui, il est difficile de concevoir une démocratie avec un seul parti politique. Pour le député Arsène Yé, un parti politique doit avoir quatre traits fondamentaux à savoir, une organisation durable, une structure locale entretenant des rapports réguliers avec les responsables nationaux, une volonté délibérée de prendre le pouvoir et de l’exercer, le souci de recherche du soutien populaire.

M. Yé a appelé à une réflexion pour des réformes politiques et institutionnelles. Des réflexions, selon lui, qui pourront s’articuler autour de la création d’un cadre de concertation des partis politiques, la création d’un sénat et pour un meilleur devenir des trois pouvoirs : l’exécutif, le législatif et le judiciaire. Et comme il fallait s’y attendre, le débat sur l’article 37 est passé sur la table de cette conférence publique de l’AMP.

"Il n’y a pas de complexe à avoir par rapport à cet article 37", a d’emblée déclaré Arsène Bognessan Yé. Il a expliqué qu’il y a des pays où la limitation du mandat présidentiel ne s’est faite qu’après une longue évolution tenant compte de leur contexte propre. "Je suis à l’aise et je n’ai aucun état d’âme à parler de l’article 37. Il correspond à l’état actuel de notre démocratie. Nous devons consolider ce processus et ça ne cause aucun problème de lever la limitation du mandat présidentiel pour nous permettre d’avancer", a estimé M. Yé.

Pour le coordonnateur de l’AMP, Simon Compaoré, cette conférence en appelle d’autres qui s’étaleront dans les jours prochains. "Ce fut un débat utile et citoyen", a estimé M. Compaoré. Il a appelé les uns et les autres à retenir un certain nombre de points pour les réflexions à venir. Ce sont entre autres la relecture de la Constitution en certains de ses points, l’article 37 en débat, le nécessaire rééquilibrage des pouvoirs, etc.

Yves OUEDRAOGO


Simon Compaoré et l’article 37

"Un président qui a été élu pour 5 ans, il essaie de s’organiser pour sa première année. Il consacre la deuxième année pour l’organisation de l’administration. Il va lui rester 3 ans qui sont insuffisants pour des développeurs que nous sommes. Il faut que nous nous démarquions de cette vision des Européens.

Les Européens ont atteint un niveau de développement qu’ils peuvent se permettre certains exercices. Nous sommes encore sous-développés et cherchons à se développer (...). On nous avait dit qu’un mandat de 7 ans pour la présidentielle était trop. Je n’ai pas la vision du président. En tant que petit maire de la ville de Ouagadougou, je vois que les 5 ans de mandat des maires ne sont pas suffisants.

Et si tu ne fais pas attention, au bout des 5 ans, tu te demandes ce que tu as pu faire de bon. Maintenant si nous allons plus haut au niveau du président, cela cause problème. C’est tout à fait normal que d’autres dénoncent la révision de l’article 37. C’est tout à fait normal aussi de démontrer à ces gens qu’il faut le réviser".

Y.O.

Sidwaya

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