Actualités :: Lycée national de Bobo-Dioulasso : Les élèves exigent et obtiennent la reprise (...)

Les élèves du Lycée national de Bobo-Dioulasso ont décrété depuis le 26 avril 2010, 72 heures de grève. A travers cette manifestation, ils exigeaient entre autres, la reprise de leurs examens blancs des classes de troisième et terminale qui, selon eux, n’ont pas été organisés dans des conditions normales. Mais, après le mouvement, ils ont obtenu dans la même matinée, gain de cause, du moins en ce qui concerne les examens blancs.

Telle que décrite par le délégué général des élèves du lycée, Lassané Sawadogo, la situation de l’établissement semble déplorable. Défectuosité de l’éclairage dans la plupart des salles de cours, manque de ventilation, effectif pléthorique dans les salles (120 élèves en 6e, 90 en Tle).

Les élèves dénoncent également une mauvaise gestion des fonds par l’Association des parents d’élèves (APE) et exigent le limogeage du bureau. Mais comme il l’a précisé, cette suspension des cours visait essentiellement la reprise des examens blancs dans les classes de troisième et de terminale.

En effet, s’est-il expliqué, « les élèves ont composé dans de mauvaises conditions avec trois personnes par table en troisième et deux par table en terminale. Aussi les professeurs ont refusé de corriger les copies pour des raisons financières ».

Pourtant, selon lui, chacun des élèves (environ 2000) a payé 5 000 F CFA à l’APE pour ces genres de situations soit près de 10 millions de F CFA. Le délégué du personnel de l’établissement, Soamba Birba, justifie leur refus de corriger les copies, par deux principales raisons. D’abord dit-il, « Les examens blancs doivent se faire dans les conditions réelles d’examen pour mieux jauger le niveau des élèves. On avait demandé que les élèves soient assis un à un par table pour la terminale et deux à deux pour la 3e. Le proviseur a tout rejeté.

Le corps professoral a donc décidé de ne pas reconnaître ces examens ». La seconde condition, quant à elle, est financière. Pour M. Birba, chaque copie du BEPC a été corrigée à 75 F CFA et celle du BAC à 100 F, l’année dernière. « Le proviseur avait promis que les années à venir, les choses allaient s’améliorer. Dans les autres établissements, la correction d’une seule copie du BEPC est de 150 F CFA et celle du BAC, 200 F. On a proposé ces tarifs et il nous dit qu’il n’en est pas question », poursuit-il.

Toujours selon lui, l’APE leur a confié que les caisses sont vides mais qu’elle a débloqué 450 000 F CFA pour l’organisation de ces examens blancs. « Pourtant le proviseur dit que l’administration n’a rien à ajouter et que pour les examens, il a arrêté 344 500 F CFA », précise-t-il. Soamba Birba relève également un manque de communication chez le proviseur.

« On est venus un matin trouver le programme des examens blancs affiché. De plus, le 10 avril, nous avons demandé une AG avec l’APE, l’administration, le personnel et les responsables des étudiants pour trouver une solution au problème, mais en vain. En tous les cas, on ne peut pas aider ces gens à sacrifier l’avenir des enfants dont on a la responsabilité », soutient-il.

Et à l’issue de la rencontre que le proviseur a initiée sur place avec l’administration, le personnel et les responsables des élèves, un consensus a été trouvé dans la même matinée. Selon le délégué du personnel, les examens blancs seront repris et les enseignants payés à 150 F CFA par copie du BEPC corrigée et 200 F pour celle du BAC.

Les élèves, quant à eux, ont repris les cours ce mardi 27 avril. Le proviseur du lycée a refusé de rencontrer la presse sur place sans qu’on ne sache pourquoi.

Jean-Marie TOE

Sidwaya

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