Le débat sur l’opportunité de la commémoration du cinquantenaire des indépendances africaines ne s’est pas encore estompé que l’invitée surprise commence à faire des siennes aux quatre coins du continent. Quoi d’autre que le Neisseria meningitidis X, en effet, pour gâcher la fête ?
Alors que les autorités sanitaires, qui ont fini d’avouer leur impuissance, se réfugient derrière le système D pour éviter de semer l’émoi, cette souche, pourtant découverte depuis les années 60, répond, cette année 2010, au rendez-vous cyclique d’une épidémie qui vient de signer sa 718e victime sur 5118 suspects au 18 avril au Pays des hommes intègres.
Hélas, une comptabilité macabre qui ne peut que prospérer d’ici le 11-Décembre, fête nationale du Burkina Faso, face à l’inexistence de tout vaccin contre l’agent pathogène.
Neisseria meningitidis X ; au diable donc cette souche souveraine qui, à bien des égards, peut rappeler à notre bon souvenir ces toubibs de la coloniale en ces temps de désarroi.
Mais peut-être n’y a-t-il pas lieu de désespérer outre mesure, car vains ne sauraient rester les recherches et les investissements faramineux de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) face à l’arrogance de l’indésirable convive des indépendances.
L’Observateur Paalga
