Actualités :: Indicateurs de développement en Afrique : La corruption discrète, une entrave (...)

La Banque mondiale a organisé, le lundi 12 avril 2010 à Ouagadougou, un point de presse pour évoquer avec les journalistes, les indicateurs du développement en Afrique 2010 et les enquêtes de l’institution menées auprès des entreprises sur leur perception de la corruption comme obstacle à leurs activités.

"Dans sa stratégie d’appui au Burkina Faso pour la période 2010-2012, la Banque mondiale pose la gouvernance comme thématique transversale, avec le renforcement de capacités de la démographie", a affirmé tout de go la représentante-résidente de la Banque mondiale au Burkina Faso, Mme Galina Sotirova dans cette rencontre avec les journalistes. Le gouvernement du Burkina Faso, a-t-elle reconnu, a placé la gouvernance au centre de ses priorités stratégiques de développement.

Elle en veut pour preuve la promotion de la bonne gouvernance, notamment la gouvernance politique, celles administrative et économique, qui constituent l’un des piliers des Cadres stratégiques de lutte contre la pauvreté (CSLP 2000-2010) et de la future stratégie de croissance accélérée et de développement durable (2011-2015). Toutefois, l’exposé sur les structures du développement en Afrique (IDA) 2010, a relevé le développement de la corruption, surtout de la "corruption discrète", a indiqué la conférencière.

Cette forme de corruption qui touche plus encore au quotidien le citoyen et dont les conséquences ont un impact extrêmement négatif sur le développement à long terme, se définie comme les services étatiques payés et non rendus. L’absentéisme des enseignants qui compromet l’avenir des élèves, le manque de médicaments dans les hôpitaux dû au détournement et d’autres services étatiques non rendus s’inscrivent, selon Mme Sotirova, dans la corruption discrète ou corruption silencieuse.

Mais contrairement à d’autres pays africains, le Burkina Faso fait beaucoup d’efforts dans la lutte contre la corruption et des résultats sont perceptibles. La création de la Cour des comptes en 2000, avec ses rapports annuels d’audits depuis 2003, la coordination entre les organes internes de contrôle, à savoir l’Autorité supérieur de contrôle d’Etat, l’inspection générale des comptes sont des signes forts, a indiqué Ousmane Kolie, spécialiste de management en finances à la Banque mondiale.

Les enquêtes menées par la Banque mondiale auprès d’entreprises pour déterminer les différents indicateurs, obstacles à leurs activités associent, selon la représentante-résidente de la Banque mondiale au Burkina Faso, leur perception de la corruption. Elle a précisé qu’il n’est pas envisageable de se baser sur ces perceptions pour comparer deux pays d’autant plus que la méthodologie de collecte des données évolue.

Le concept de "corruption discrète" a été l’une des principales préoccupations des journalistes, avec les animateurs de la conférence de presse. Pourquoi le vocable "corruption discrète" pour désigner les dysfonctionnements des services étatiques ?

Issa Djibrilla du secteur département finance et privatisation à la Banque mondiale, a estimé qu’il s’agit d’une question de terminologie. Dans la mesure où il y a un service payé par l’Etat non rendu, il s’agit d’une corruption qui n’est pas cependant reconnu comme phénomène à grande échelle, a soutenu M. Djibrilla.

Lassané Osée OUEDRAOGO

Sidwaya

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