Actualités :: Pluies diluviennes : L’eau dans les concessions et boutiques

Une pluie d’une hauteur de 20,1 mm s’est abattue le 10 avril dans l’après- midi sur la commune de Bobo-Dioulasso. Cette première pluie de l’année 2010 était accompagnée d’un vent violent qui a fait tomber des arbres et décoiffé certaines maisons.

Elle a aussi provoqué des inondations dans certains quartiers de la ville. Au secteur 10, les bassins de rétention d’eau étaient totalement pleins et le surplus s’est déversé sur les voies perturbant la circulation.

Aussi dans certains secteurs, l’eau n’arrivant pas à se frayer un passage dans les caniveaux, parce que bouchés, s’est déportée sur les routes. Compte tenu de l’importance de l’eau, les usagers étaient obligés de s’arrêter pour laisser passer l’eau. Au secteur 21 (Colsama), les eaux ont envahi des concessions.

Ce quartier situé dans l’arrondissement de Konsa semble être le plus touché. Depuis la saison dernière, ce secteur est victime de nombreuses inondations à cause des travaux d’assainissement qui s’y mènent. Un projet d’approvisionnement en eau potable et assainissement a construit à Bobo des caniveaux qui drainent des eaux des quartiers à risque vers le marigot Houet.

Il est prévu dans ce cadre, un canal qui doit conduire les eaux du quartier Belle-Ville et traverser le secteur 21 et le centre ville pour rejoindre le marigot Houet. Malheureusement, les travaux sont arrêtés au niveau du secteur 21 depuis l’année dernière et l’entreprise a déserté les lieux. Elle a fait signe en début mars 2010 pour ensuite s’éclipser.

Les eaux venant des autres secteurs ne trouvant pas de passage envahissent alors le secteur 21. Et cette situation dure près de deux ans. Au centre-ville, les eaux se sont introduites dans les boutiques et hangars sans causer de grands dommages.

Cette pluie appelée « mangoro sangui » (pluie des mangues) vient sans doute rappeler aux autorités communales la nécessité d’accélérer les travaux en cours avant que la saison ne s’installe définitivement. Ceci pour éviter que le pire ne se produise un jour.

Adaman DRABO

Sidwaya

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