Actualités :: Centre de traitement ambulatoire : Décentraliser la prise en charge des (...)

Dix-sept ans après sa découverte dans notre pays, le Sida demeure encore un tabou malgré les vigoureuses campagnes de sensibilisation menées par les pouvoirs publics et les associations. De nombreuses structures tentent de briser ces stéréotypes et surtout, de redonner confiance ou vie aux PVVIH.

Le CTA de Ouagadougou (qui a été inauguré en septembre 2000 par le Pr Luc Montagnier, celui-là même qui a découvert le VIH), est une structure de prise en charge des malades du Sida.

Selon le médecin-chef, le Dr Emmanuel Ouédraogo, le CTA intervient dans le dépistage volontaire et la prise en charge. Toute personne qui veut connaître sa sérologie ou toute personne vivant avec le VIH et qui désire se faire suivre par le centre y est accueillie.

"En général, explique le Dr Ouédraogo, à l’issue du dépistage, les personnes déclarées positives peuvent demander à être suivies par notre centre ou par d’autres centres de leur choix". Pour disposer d’un service efficient, le CTA a mis en place deux services. Le premier appelé service de dépistage, est dirigé par une attachée de santé spécialisée en santé mentale. Elle joue le rôle de psychologue et est épaulée par une assistante sociale qui anime l’unité psychosociale. L’unité psychosociale donne des conseils de dépistage et fait des consultations pour les malades qui sont suivis dans le centre car, explique le Dr Ouédraogo, "les problèmes d’ordre psychosocial ne manquent pas chez des PVVIH". Cette unité rend visite aux patients à domicile pour mieux appréhender les réalités de leur environnement familial, ajoute le Dr Ouédraogo.

Le service prise en charge se compose quant à lui, d’une unité médicale et paramédicale avec deux médecins et trois infirmiers qui s’occupent de la prise en charge des patients. Doté d’un service laboratoire et d’une pharmacie, le CTA pose des diagnostics et assure les soins des infections opportunistes des personnes placées sous le traitement des antirétroviraux (ARV). Le centre dispose d’une échographie (méthode utilisée en médecine pour explorer au moyen d’ultrasons divers les organes du corps) qui devra permettre, dit-il, de faire des diagnostics beaucoup plus précis.

La prise en charge reste le véritable problème du centre. Avec les efforts consentis par les pouvoirs publics avec la révision à la baisse, des coûts des ARV (27 628 à 47 593 FCFA par mois selon les combinaisons), le CTA doit faire face maintenant à un nombre sans cesse croissant de demandeurs du traitement. Déjà, 2 000 patients, tous degrés confondus, bénéficient de soins au CTA et "le personnel est débordé par ce nombre", explique le médecin-chef Ouédraogo. De nombreux patients manquent des moyens nécessaires pour couvrir leurs besoins en médicaments. "Certains malades n’ont jamais été mis sous traitement alors qu’ils sont en indication", déclare, perplexe, le Dr Ouédraogo qui assure que cela constitue de véritables difficultés pour son centre. Il espère cependant, que le processus de décentralisation, notamment l’ouverture d’un CTA à Bobo-Dioulasso permettra la prise en charge efficiente de PVVIH.

Mamina SAM
Sidwaya

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