Le lundi 17 août 2009, Abu Amhad Gazaleh, un photographe palestinien de 76 ans et résidant plus de 30 ans à Bobo-Dioulasso, a été retrouvé mort gisant dans son sang à son domicile, au secteur n° 3 (Tounouma). Depuis lors, les services de police et de gendarmerie qui se doutaient qu’il s’agissait d’un crime crapuleux, ont travaillé en tandem pour élucider cette affaire et démasquer les coupables.
Désormais c’est chose faite puisque depuis le vendredi 22 janvier, le commissariat central de police a arrêté et transmis un « suspect » sérieux, un élève du nom de Seck Madior, à la justice. Ses complices, Cheick Oumar Samaké et Souleymane Tinta seraient en fuite dans un pays voisin. Sous le choc de l’acte qu’il avait posé, Seck Madior, selon la police, serait allé en compagnie d’un jeune, voir un marabout afin qu’il « travaille » à masquer son crime.
Le marabout avoue très vite son incapacité et rapporte ensuite les faits à une cliente proche du criminel. De bouche à oreille, la nouvelle circule. La gendarmerie intervient et interpelle la dame, le jeune accompagnant, le marabout et bien entendu, Seck Madior. Ses deux complices, également des élèves, aussitôt informés des interpellations prennent la clé des champs.
Un avis de recherche internationale serait lancé, selon le commissaire Modibo Coulibaly, à leur encontre. Du côté de la justice, le procureur Modeste Konombo aurait commencé les auditions. Il pourra peut-être lever le voile sur le crime qui, en son temps, a défrayé la chronique dans la ville de Sya.
Frédéric OUEDRAOGO
Sidwaya
