Des instituteurs auraient des difficultés à rentrer en possession de leur salaire chez leurs billeteurs à Ouagadougou.
L’instituteur qui s’est présenté dans nos locaux, ce mercredi 30 décembre, est venu de Ouargaye muni d’une procuration d’une de ses collègues qui n’a pu faire le déplacement pour cause de maladie. “Je suis là depuis trois jours et je n’arrive pas à toucher le salaire de ma collègue ; j’ai fait le pied de grue chaque jour de 8h à 17h, sans rien percevoir”, a-t-il indiqué. Pour lui, avec le nombre de personnes, cela ne pouvait pas être autrement.
“Des collègues ont été mandatés ce mois et d’autres l’ont été le mois passé. Ces derniers n’ayant pas encore pu faire virer leur salaire en banque ce sont deux groupes qui se retrouvent devant les billeteurs pour toucher leur salaire”. Et chaque fois, a-t-il poursuivi, les billeteurs leurs disent de patienter afin qu’ils satisfassent d’abord ceux qui ont été mandatés ce mois.
“Imaginez un enseignant qui quitte Logobou dans la Tapoa pour venir prendre son salaire et qu’on le fasse tourner en rond. Il repartira avec combien de francs à son poste ? Avec des miettes. Cet enseignant ne peut pas avoir le moral pour bien éduquer un enfant”, a-t-il lancé. Alors, il propose que le nombre de billeteurs soit revu à la hausse ou de programmer les mandatés et les autres à des dates différentes.
“Cela évitera peut-être à ma collègue malade d’attendre en vain son salaire. Je lui ai envoyé une note lui indiquant que c’était difficile. Et en plus, il faut qu’elle attende le tour des retardataires, le 6 janvier prochain”, a-t-il conclu.
Sié Simplice HIEN
Sidwaya
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