Actualités :: Affaire Norbert Zongo : Le Collectif va saisir les juridictions (...)

Une décennie après l’assassinat du journaliste Norbert Zongo, la détermination du Collectif à faire aboutir le « dossier » reste intacte. Mieux, le mouvement contre l’impunité envisage la saisine des juridictions internationales. Ce sont là, les principaux messages donnés hier lundi 7 décembre 2009 par la coordination des organisations démocratiques de masse et de partis politiques, à quelque une semaine de la commémoration du 11e anniversaire de la mort du fondateur du journal l’Evénement.

Onze ans que ça dure. La croisade contre l’impunité du crime sur Norbert Zongo est devenue « une course de fond ». Pour autant, le Collectif des organisations démocratiques de masse et de partis politiques ne redoute pas l’épreuve qu’il est, par ailleurs, sûr de remporter.

Cet optimisme est sous-tendu, entre autres, par l’actualité internationale avec « le procès d’anciens Nazis », plus d’un siècle après leurs forfaits. « Pour nous, le dossier est imprescriptible. Si jusque-là il traîne, c’est que les commanditaires et les exécutants sont au cœur du système politique », note le président du Collectif, Chrysogone Zougmoré.

Sa voix est douce comme celle d’un prélat, sa main gauche, fermée, et sa prophétie, cinglante : « Même cent ans plus tard, ils vont répondre. Même s’il faut les traîner dans des civières, ils iront devant la justice ».

Commémoré sous le slogan « Non à l’enterrement du dossier Norbert Zongo ! », le 11e anniversaire du drame de Sapouy se déroulera, selon les conférenciers, dans un contexte de mépris total du pouvoir vis-à-vis des travailleurs, des jeunes et des populations démunies. Signes de cette « absence de volonté politique de résoudre les problèmes des populations » ? Abondants :

- la vie chère ? « Aucune mesure durable n’a été prise par le gouvernement pour résoudre, de manière significative, ce problème » ;
- la situation scolaire et universitaire ? « La dégradation constante due au renchérissement des frais de scolarité et universitaires, au manque d’infrastructures et aux mauvaises conditions de vie et de travail tant des enseignants que des étudiants » ;

- quid de la vie politique ? « Le pouvoir organise, en grande pompe, les festivités du prochain 11-Décembre à Ouahigouya. Pendant ce temps, le CDP entretient un climat de précampagne et voile à peine sa volonté de tripatouiller à nouveau la Constitution ».

Qu’à cela ne tienne. Cette année encore, le collectif, même s’il « ne peut plus assurer la mobilisation d’antan », sonnera, le 13 décembre, le rassemblement de ses troupes. Avec comme nouveauté, le lancement de la campagne nationale d’information, de sensibilisation et de mobilisation à Koudougou le 10 décembre à venir.

Campagne qui se terminera trois jours plus tard à Ouagadougou par un port de deuil (brassards et foulards noirs), un dépôt de gerbe au cimetière de Gounghin et une marche-meeting.

Mais face au "mutisme" des tenants de la quatrième République, dont les « juges acquis » ont prononcé un non-lieu sur l’assassinat du premier directeur de publication de l’Evénement, le « collectif des avocats » enfile la robe vers d’autres prétoires :

« Puisque la justice burkinabè ne veut pas rouvrir le dossier, nous entendons saisir les juridictions internationales comme la Cour africaine des droits de l’homme ou la Cour de l’UEMOA », a révélé Me Bénéwendé Stanislas Sankara, membre dudit collectif, avant d’ajouter : « Actuellement, ce n’est pas le contenu qui pose problème, mais l’instance qui va connaître du dossier ».

Alain Saint Robespierre

L’Observateur Paalga

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