Actualités :: Querelle autour d’une parcelle au secteur n°17 de Ouagadougou : La famille (...)

La famille Sow vit au secteur n°17 de Ouagadougou, dans l’arrondissement de Boulmiougou depuis 2002, où elle est attributaire d’une parcelle. Mais cette famille est en conflit avec son voisin, bénéficiaire, lui aussi, d’une autre parcelle mais refuse de libérer celle de la famille où il cohabite. Face à l’attitude des autorités de l’arrondissement qui semblent impuissantes à trancher le différend qui l’oppose à son voisin, la famille a décidé de porter l’affaire en justice en décembre 2008. Depuis, même la justice semble elle aussi impuissante pour trancher, à entendre Mme Maria Sow.

Le jeudi 22 octobre 2009, nous avons reçu la visite à notre rédaction, de Mme Maria Sow née Wangrawa accompagnée de M. Emmanuel Wangrawa, son petit frère et d’Hermann Sow, son fils aîné. "Ma famille est victime d’une injustice depuis 2002 et nous sommes venus confier notre problème à Sidwaya afin que l’opinion et les responsables de la commune de Ouagadougou, notamment le maire Simon Compaoré, soient informés...", a-t-elle d’emblée laissé entendre avant de raconter son histoire. Lors du lotissement de leur zone, le sort a voulu que la maison de Raphaël Sow et de celle de son voisin avant l’opération se retrouvassent sur la même parcelle.

Les commissions d’attribution des parcelles qui se retrouvent parfois confrontées à ce genre de situation sont amenées à considérer le critère d’ancienneté à savoir le premier occupant des lieux pour trancher. Aussi, sur la base des renseignements auprès des propriétaires terriens et des témoins, Raphaël Sow est reconnu comme étant le premier des deux, à s’y être installé. Il a donc été attributaire de la parcelle 07, lot 15, section 321. Mais son voisin qui devait libérer les lieux parce qu’attributaire de la parcelle 06, lot 24, section 518 refuse d’obtempérer depuis 2002.

Maria précise que la parcelle de ce dernier porte le nom de son épouse. "Mon mari lui a même proposé de l’aider à construire une maison de 20 tôles afin qu’il libère rapidement les lieux. Après avoir accepté dans un premier temps, il rejettera à un moment donné cet arrangement à l’amiable...", explique Mme Sow.
A ce jour, même les principaux responsables de l’arrondissement, bien au courant de ce litige semblent impuissants sur la décision à prendre, selon Maria Sow. Une attitude que Maria ne comprend pas car elle dit avoir le droit. Sa famille est attributaire de la parcelle litigieuse, selon les documents en leur possession. Elle s’est même acquittée des frais relatifs à la taxe de jouissance.

La commission de règlement des litiges, dans un procès-verbal affirme s’être rendue le 8 janvier 2008 sur la parcelle objet de litige afin de trouver une solution au conflit qui oppose les deux familles.
Le procès-verbal de la commission indique qu’après avoir écouté toutes les parties en conflit et les voisins sur le terrain, il ressort que la famille Sow n’est pas la première à s’installer sur les lieux avant le lotissement. Par conséquent, la parcelle lui est retirée pour être réattribuée au voisin contre une autre.

Pour Emmanuel Wangrawa, petit frère de Maria Sow, le procès-verbal de la commission de règlement de litiges est truffé de faux. Selon lui, la commission ne s’est jamais rendue sur le terrain encore moins, écouter toutes les parties. "Raphaël Sow n’a jamais été entendu par cette commission, encore moins les personnes citées dans le procès-verbal. Contactez-les et elles vous diront que la commission ne les a jamais approchées. Pourquoi le rapport de la commission ne cite pas nommément les personnes qui ont témoigné ?", s’interroge-t-il. Et d’ajouter : "J’ai vécu chez ma soeur et son mari chez lesquels j’ai fréquenté. Aujourd’hui je suis instituteur. La commission a menti sur toute la ligne. S’il y a une confrontation, vous découvrirez la supercherie...", martèle Emmanuel Wangrawa.

L’affaire a été portée en justice par la famille Sow en décembre 2008. Depuis, le juge en charge du dossier a des difficultés pour trancher le litige, à entendre dame Maria. "Le dossier est actuellement à la Cour d’appel. Nous attendons de voir la suite qui lui sera donnée...", confie-t-elle, et de poursuivre que les membres de sa famille sont en danger suite aux menaces proférées chaque jour par l’autre occupant de la parcelle.

"Nous avons peur car, le 4 octobre 2009, nous avons eu une altercation et le lendemain 5 octobre mon mari a été victime d’un grave accident de la circulation. Grièvement blessé, il se trouve actuellement au service de réanimation...", explique Maria Sow en larmes et, entre les sanglots, elle souffle "... il faut que l’opinion publique soit informée...". Elle dit s’en remettre au maire Simon Compaoré pour résoudre son problème.

Etienne NASSA
paratena@yahoo.fr

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