Des délestages en pleins mois d’octobre et de novembre ? On n’avait pas encore vu ça ! SOS, la Sonabel est en panne de réserves. Il n’y a plus assez d’énergie pour alimenter, de façon permanente, la ville de Ouagadougou. D’où le rationnement qui intervient pratiquement à la vieille de l’harmattan. Visiblement, toutes les prévisions de la nationale d’électricité ont été dépassées en cette année 2009. Un nouveau calendrier public de la société prévoit une nouvelle vague des délestages pour la période du 15 octobre au 30 novembre 2009.
Les pluies diluviennes qui ont causé les inondations le 1er septembre dernier n’ont donc pas réussi à remplir les barrages hydroélectriques qui desservent la capitale. En plus, les températures n’ont pas connu du tout de baisse pour permettre aux centrales électriques de souffler un tant soit peu. En somme, le Burkina reste toujours coincé dans le cycle infernal de la canicule. Et puisque l’offre énergétique de la Sonabel est largement encore en deçà de la demande, c’est la galère. On veut bien croire que ce n’est pas de gaieté de cœur que le staff de la Sonabel poursuit les délestages. Mais force est de reconnaître que ce sont les abonnés qui subissent le plus de désagréments. Tout cela, sans la moindre compensation visible sur leurs factures d’électricité. Pire, la note est aussi salée, même lorsqu’on a l’impression de n’avoir presque rien consommé.
Avec la prolongation des délestages, les Ouagalais sont partagés entre le besoin de pluies – qui risqueraient encore de causer des inondations - et le besoin d’énergie électrique, pour faire face à une canicule insupportable.
Quelle misère !
Bark Biiga
Fasozine
