C’est une véritable tragédie qu’a vécue Mesta Koté, la nuit du 22 septembre 2009. Son décès brutal par suite d’un coup de poignard d’un délinquant, a provoqué un vrai choc dans sa famille et dans la ville de Bobo-Dioulasso. Vendeuse de riz devant l’usine SOFITEX de Dédougou, Mesta a profité de l’intercampagne pour faire un tour dans sa famille au secteur N°2 (Diarradougou).
C’est là que la mort l’attendait. Cette nuit-là, elle était en compagnie d’un ami, devant la porte de son domicile et tenait dans sa main, son téléphone portable qu’elle manipulait. Quelle heure était-il ? Certains témoins parlent de 23 heures, d’autres, de minuit. Les deux noctambules sont indifférents quand un quidam passe et s’engouffre dans la cour. Quelques /instants après, selon le témoignage de son compagnon rescapé, l’individu ressort, voyant toujours que la fille tenait son portable éclairé, fait semblant de demander l’heure, arrache le téléphone et prend aussitôt la fuite. Sur le fait, l’ami de Mesta se lance à la suite du délinquant qu’il rattrapa aussitôt mais ce dernier, loin d’être vaincu, sortit un poignard et l’enfonce dans son ventre.
Il s’écroula. La fille qui a suivi la scène accourt au chevet de son ami mais le délinquant, au lieu de partir avec son butin, revient à la charge et s’en prend cette fois-ci, à la fille. Au cours de la course poursuite, la fille reçoit un coup de poignard dans le dos. Son cri de détresse réveille tous les voisins qui accourent. Transportée d’urgence à l’hôpital par les soins des sapeurs- pompiers, les médecins n’ont pu rien faire. Mesta Koté y rendra l’âme. Depuis, c’est la consternation au quartier Diarradougou. Des témoins confient que le délinquant, toujours en fuite, n’est pas à son premier forfait. Bobo-Dioulasso a-t-il renoué avec le banditisme ? Tout porte à le croire. Après l’assassinat du Palestinien, Abu Amhad Gazaleh, le 17 août (non encore élucidé), maintenant c’est au tour de Mesta Koté. Le rubicon est franchi.
F.O.
Sidwaya
