Le Service régional de la police judiciaire de Ouagadougou (Wemtenga) vient de démanteler deux gangs dont celui opérant dans le Centre-Ouest, auteur de l’attaque du 28 septembre 2009 sur l’axe Ouaga-Koudougou. La nouveauté dans cette opération, selon les sources policières, aura été la contribution du Xénon 2, cette riposte contre le banditisme venue du ciel. L’annonce a eu lieu le 6 octobre 2009, au cours d’un point de presse dans les locaux de ce commissariat.
Le 28 septembre dernier, sur l’axe Ouaga-Koudougou, à 500 m environ du carrefour de Sakoinsé, une cinquantaine de passagers d’un car de la société STAF avaient été pris à partie par un groupe de bandits armés. Conséquence : deux blessés graves et des occupants dépossédés de leurs numéraires, téléphones portables, documents de voyages, etc. Depuis, les forces de sécurité n’ont visiblement pas fermé l’œil.
Alliant stratégie propre et coopération avec la population, le Service régional de la police judiciaire de Ouagadougou (SRPJ) a mis le grappin, une semaine après, sur deux jeunes, appréhendés dans la partie dense de la forêt aux abords du fleuve Nazinon, grâce à un appel anonyme. Selon le directeur général de la police, Rasmané Ouangrawa, le binôme appartient au gang responsable de l’attaque de Koudougou et qui écume les zones de Sabou, Poura et Boromo. Si une partie de ces bandits courent toujours, le commissaire Ouangrawa ne désespère pas que ses hommes, avec la collaboration de la population, mettront fin à leur cavale.
L’occasion a été bonne aussi pour brandir un autre trophée de guerre, trois individus ceux-là, formant un groupe de délinquants armés qui victimise les habitants de Bani, dans le Sahel. Eux faisaient dans la différence en enfilant le treillis militaire et un masque. L’alerte donnée par un anonyme a permis également d’interpeller d’abord deux d’entre eux qui étaient en possession de la clé de la moto et du téléphone portable d’un de leurs agressés. Le troisième sera alpagué le lendemain, ensuite. Les enquêtes ont permis de récupérer 5 téléphones portables ; un fusil de chasse calibre 12 ; un pistolet automatique de fabrication locale ; divers effets d’habillement dont des tenues militaires, des motocyclettes.
Si ces opérations ont été possibles, a relevé avec insistance le principal interlocuteur du jour, c’est grâce à l’action conjuguée des populations, des équipes terrestres et du renseignement aérien à partir, pour ce qui est du cas du Boulkiemdé, tenez-vous bien, des fameux gyrocoptères appelés Xénon 2 et dont l’acquisition avait fait jaser plus d’un. Simple opération de com. ou apport réel de ces oiseaux de fer ? La question reste posée. « Ici au FASO, il faut voir pour croire.
Moi, j’attends qu’ils fassent leurs preuves sur le terrain avant de me réjouir. Le banditisme, ce n’est pas seulement à Ouaga. Alors seront-ils opérationnels lorsque des braquages se passeront à 300 kilomètres de la capitale ? », s’était en tout cas interrogé un internaute après lecture de l’article traitant de l’événement sur notre site. Toujours est-il que l’animateur du point de presse a rappelé aux populations la nécessité d’avoir le réflexe de dénonciation en composant le "1010", le numéro vert du Centre d’éveil et d’alerte, pour toute situation suspecte constatée dans leur environnement immédiat ; et fait remarquer que l’efficacité des gyrocoptères est fortement tributaire des renseignements que les forces de sécurité reçoivent.
Nankoita Dofini
L’Observateur Paalga
