Actualités :: Chefferie coutumière : Silmiougou a un nouveau chef

Silmiougou, village situé à quelques, encablures de Ouagadougou la capitale, dans le département de Tanghin Dassouri, a un nouveau chef. La cérémonie d’intronisation de celui qui préside désormais aux destinées de ce village a eu lieu le 20 juin 2009 à la résidence du chef de Bazoulé.Silmiougou, village situé à quelques, encablures de Ouagadougou la capitale, dans le département de Tanghin Dassouri, a un nouveau chef. La cérémonie d’intronisation de celui qui préside désormais aux destinées de ce village a eu lieu le 20 juin 2009 à la résidence du chef de Bazoulé.département département

Fils aîné de son père, Benjamin Yaogho, approche de la cinquantaine, vient de succéder à son père à Silmiougou, village situé à quelques kilomètres de Ouagadougou la capitale, dans le département de Tanghin Dassouri. La vacance du trône a duré environ 15 mois. La cérémonie d’intronisation a eu lieu à la cour du chef de Bazoulé. Comme le veut la coutume, le nouveau chef, à son intronisation, a donné trois proverbes parmi lesquels il a choisi son nom de règne : "Naaba Tigré". "Tigré Yamb Zaka, ti kombi laad moag-na".

Ce proverbe en langue nationale mooré signifie littéralement : "L’abondance est entrée dans la maison et les enfants sont dans la joie et le bonheur". Naba Tigré entend donc placer son règne sous le signe de l’abondance. "Là où il y a à manger et à boire, il y a aussi la joie et le bonheur...", soutient Naaba Tigré, dont les deux autres proverbes traduisent sa reconnaissance aux sages du village et la population qui l’ont soutenu et au Tout-puissant à qui il demande la sagesse pour conduire la destinée du village. Le premier de ces deux proverbes est : "pour san du koanga, bè a pusa a tèenda" traduit littéralement, cela signifie que "si le paralytique réussit à grimper sur le rônier, il doit de la reconnaissance à celui qui l’a aidé".

Le deuxième proverbe est : "Wend zilm songo yegd yaanga ta yiisum kont saabo". Si la bénédiction de Dieu côtoie l’enfant, sa sagesse sera infinie. De la sagesse, le nouveau chef en a besoin. Lui qui avoue compter sur Dieu pour l’éclairer dans ses actes de tous les jours.
"Je veux travailler pour le bien-être de la veuve et de l’orphelin d’abord et ensuite pour la population. Pour y arriver, il me faut le soutien de celui qui nous a tous créés...", affirme-t-il.
Commerçant de son état, le nouveau chef réside à Ouagadougou. De confession religieuse chrétienne, le nouveau chef soutient que cet aspect et le fait qu’il ne réside pas au village ne constituent pas un handicap pour la gestion quotidienne des affaires du village.

"Le village n’est pas loin d’ici. Il se trouve à peu près à environ 7 ou 8 km de chez moi (il réside à Kilwin) secteur n°21 de Ouagadougou). Même la nuit je peux me rendre au village pour règler une urgence. Pour les affaires coutumières, j’ai autour de moi des vieux sages qui s’en chargeront. Fort de cet appui des sages et de la population du village, je pense que je n’aurai vraiment pas de problèmes pour administrer...", souligne-t-il. Silmiougou, comme bien d’autres villages autour de la ville de Ouagadougou, est en train d’être "avalé" par l’urbanisation. Une réalité face à laquelle Naaba Tigré dit être impuissant comme tous ses pairs. "La ville est en train de nous envahir et cela nous n’y pouvons rien. Pour l’instant, à Silmiougou, j’ai interdit à la population de vendre la terre d’où elle tire ses moyens de subsistance. S’il y a un lotissement, il faudra bien que les propriétaires terriens soient dédommagés conséquemment en compensation de ce qu’ils vont perdre...", souligne-t-il.

Naaba Tigré a manifesté sa gratitude à Naaba Kiiba de Bazoulé qui l’a intronisé. "Je voudrais dire merci au chef de Bazoulé de qui je dépends et à qui je dois allégeance. Que Dieu bénisse le Moogho Naaba, l’empereur des Mossé et lui accorde une longue vie...", a souhaité le nouveau chef de Silmiougou.

Etienne NASSA (paratena@yahoo.fr)

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