Actualités :: Une sinistrée et son enfant tués dans un accident sur la Nationale (...)

Les usagers de Nationale N°1 ont eu maille à partir avec les riverains, dans l’arrondissement Boulmiougou, suite à un accident mortel causé par un car de la Société de transport Areoma et frères (Staf). La population a barré la route avec des pneus, empêchant toute circulation juste après l’accident. Le premier adjoint au maire de ladite commune, Joanny Ouédraogo, s’est déplacé sur les lieux et a appelé les populations au calme.

Une sinistrée et son enfant cherchant refuge chez l’un de leurs parents dans l’arrondissement de Boulmiougou ont été mortellement fauchés par un car de la Société de transports Areoma et frères (Staf). Les deux victimes auraient quitté leur maison, tombée sous la force des eaux de la pluie diluvienne du 1er septembre dernier, dans le quartier Paspanga. Les riverains, qui assistent chaque jour, impuissants, aux accidents de la circulation sur la Route nationale N°1, n’ont pu contenir leur colère. Ils ont bloqué la voie avec des pneus, causant une longue file d’attente de camions et de voitures. Selon certaines sources, ce sont environ 500 véhicules qui ont été bloqué par une partie de la population de Boulmiougou, ce mardi 8 septembre 2009. « Je ne suis pas content de la société de transport qui a écrasé la femme et son enfant ce matin. Ce qui m’a révolté, c’est le fait qu’après l’accident, le conducteur a voulu fuir et l’un de ses assistants a fait appel à un autre car pour venir transporter les passagers, comme si de rien n’était », explique, furieux, Abdoul Aziz Kaboré, l’un des manifestants. Pour Adama Ramdé, il faut agir car les conducteurs ne respectent plus le code de la route. « La façon de conduire du chauffeur nous a révoltés. Sur une petite voie comme celle-ci le chauffeur roulait à plus de 120 kilomètres à l’heure. C’est inadmissible ! Comme nos autorités sont laxistes, il faut que nous leur montrons notre mécontentement par ce genre d’humeur », affirme t-il.

Comme un seul homme, les populations riveraines se sont donc mobilisées pour crier leur ras-le-bol aux autorités. Ils disent en avoir assez des accidents et des victimes de la route. « Nous avons barré la voie pour nous faire entendre. Il y a eu au moins 30 personnes qui ont été tuées sur cette route, rien que pour le seul mois d’août. Trop, c’est trop ! », renchérit, indigné, Rasmané Zongo. « Chaque fois qu’il y a un accident, le conducteur s’enfuit. La police vient faire le constat, et plus rien. Parfois, la police effectue plus de 10 sorties sur la même voie, mais rien ne change », poursuit-il.

Si les riverains accusent le conducteur, les passagers du car, eux, sont plus indulgents à son égard. Pour cet étudiant de l’Université de Koudougou, qui a requis l’anonymat, les responsabilités sont partagées. « Les conducteurs et les usagers doivent prendre conscience de l’étroitesse de la route et, par conséquent, être toujours prudents dès qu’ils sont sur la voie. Tous les usagers doivent respecter le code la route. Pour moi, la responsabilité de l’accident de ce matin est partagée aussi bien par le conducteur que la victime. Car, si le chauffeur ne doit pas rouler en ville à toute allure, les usagers ne doivent pas, eux aussi, traverser la voie sans un minimum de prudence », explique t-il. Alima Ouédraogo, institutrice, est, quant à elle, formelle : c’est la victime qui a heurté le car à l’arrière. Selon elle, le chauffeur ne roulait pas à vive allure.

Le premier adjoint au maire de l’arrondissement de Boulmiougou s’est déplacé sur les lieux afin d’appeler les populations au calme. Cet appel a été entendu car les manifestants ont levé leur blocus vers 11 heures, sous le regard de la police.

Fasozine

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