Actualités :: Saisie de médicaments frauduleux : Droit de réponse du Syndicat des (...)

Suite à la publication de l’article sur les "médicaments" frauduleux, nous avons reçu du Syndicat des pharmaciens du Burkina, cette correspondance adressée au coordonnateur nationale de lutte contre la fraude et qui tient lieu de droit de réponse.

Monsieur le Coordonnateur national,

C’est par les presses audiovisuelle et écrite, en l’occurrence L’Observateur paalga n° 7447 du mardi 18 août 2009 que nous avons appris l’importante saisie de produits pharmaceutiques frauduleux que vos services, en collaboration avec la douane, ont effectuée.

Le Syndicat des pharmaciens et l’ensemble des confrères se félicitent et vous félicitent pour cette action salvatrice pour la santé des populations. Professionnels du médicament, donc responsables de la garde des poisons que peuvent être les médicaments de par la loi portant code de santé publique, nous avons toujours attiré l’attention des autorités et des populations sur les dangers que constituent ces produits contrefaits. C’est la raison pour laquelle, chaque année, en partenariat avec :

• notre ministère de tutelle qu’est le ministère de la Santé ;

• l’ordre des pharmaciens ;

• le ministère de la Sécurité à travers le Comité national de lutte contre la drogue ;

• le Réseau médicament et développement (ReMeD) et bien d’autres structures, nous sensibilisons les populations autour du même slogan : "les médicaments de la rue, ça tue". Les différentes communes urbaines, en particulier la mairie de Ouagadougou que nous félicitons au passage, ont compris l’importance de notre lutte et se l’ont appropriée avec, pour seule limite, la modicité de leurs moyens.

Lors des rencontres gouvernement/secteur privé, nous avons eu l’opportunité de poser le problème auprès des plus hautes autorités qui nous ont écoutés avec une attention particulière.

C’est au regard de tout ce qui précède que nous voyons en votre action un renforcement de la lutte concertée des différents acteurs qui ne prendra fin qu’avec la disparition du phénomène des médicaments dans la rue.

Cependant, en lisant l’article, certains de vos propos tendent à incriminer des confrères impliqués dans ce sinistre trafic. Permettez-nous d’avoir des doutes par rapport à une telle éventualité. D’abord et simplement parce qu’il n’y a aucun intérêt particulier, ensuite par le fait que nous avons prêté serment pour ne pas nous impliquer dans ces basses pratiques et autres du même genre et enfin parce que nous exerçons notre profession sous le contrôle du ministère de la Santé.

Le circuit d’approvisionnement pharmaceutique est organisé et réglementé par le code de santé publique et notamment l’arrêté portant circuit de distribution des médicaments au Burkina Faso. Dans ce circuit, nous retrouvons une structure privée de contrôle (COTECNA), l’administration douanière et une structure publique de contrôle de qualité comme le Laboratoire national de santé publique et le ministère de la Santé à travers la Direction générale de la Pharmacie, du médicament et des laboratoires (DGPML).

De telles pratiques constitueraient une violation grossière sans précédent des règles établies et porteraient atteinte à l’honneur et à la dignité de la profession. C’est pourquoi nous vous prions instamment de publier la liste de ces brebis galeuses qui se seraient infiltrées parmi nous par voie de presse afin que des sanctions disciplinaires puissent être prises, en attendant les éventuelles poursuites que le ministère de la Santé, qui a octroyé les autorisations d’exercer, pourrait entreprendre.

Mais si d’aventure vous avez été induit en erreur et qu’aucun pharmacien n’est concerné, nous vous serons fort reconnaissants de le faire savoir par le même canal, en guise d’excuses, afin que les pharmaciens qui exercent au Burkina soient rétablis dans leur dignité et leur honneur bafoués à la lecture de vos propos.

Tout en vous réitérant, Monsieur le Coordonnateur national, notre ferme soutien et notre pleine collaboration, nous vous assurons de notre détermination à extirper de nos rangs tout élément corrompu afin que la réputation et la confiance dont nous bénéficions des pouvoirs publics et des populations demeurent intactes. Salutations distinguées.

Dr Camille N. Kaboré, Chevalier de l’Ordre du mérite burkinabè

L’Observateur Paalga

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