Actualités :: UNIVERSITE D’ETE DES PROFESSEURS : Le fiasco imputé au directeur de (...)

Les participants à l’université d’été des professeurs des lycées et collèges du Burkina dénoncent, dans cette lettre ouverte au MESSRS, les traitements dont ils ont été l’objet de la part du directeur de l’IDS.

"Monsieur le Ministre,

En date du 5 août 2009, à 15h, les locaux de l’Institut des sciences (IDS) ont reçu des professeurs des lycées et collèges des treize (13) régions du Burkina. Ce, pour une université d’été (UE) du 5 au 15 août 2009 sur le thème : "Renforcement des capacités des enseignants des disciplines scientifiques en vue d’une amélioration des pratiques pédagogiques dans les classes". Le 6 août à 9h a eu lieu la cérémonie d’ouverture de l’UE sous la présidence du Directeur général de l’IDS, Monsieur Lucien Bonou. Après ladite cérémonie, les conditions de prise en charge ont été communiquées suite à l’obligation faite à la presse (RTB, L’Observateur paalga, etc.) de se retirer.

Parmi ces conditions, il faut noter que la prise en charge journalière de deux mille cinq cents francs (2 500 F CFA) par participant et par jour qu’il soit hébergé et restauré ou pas, n’a pas connu l’assentiment des professeurs. C’est ainsi qu’un comité de trois personnes a été constitué pour transmettre une proposition concrète à Monsieur le Directeur général. Cette proposition était substantiellement de revoir la prise en charge à quinze mille francs (15 000) minimum par jour et par participant. Après un entretien avec la Secrétaire générale de l’IDS, celle-ci a signifié au comité que le Directeur général était en réunion au MESSRS. Deux heures (2h) d’attente se sont écoulées quand la Secrétaire générale nous a fait savoir que la proposition a été transmise au Directeur général et qu’il exige de rencontrer tous les professeurs à 15 heures. A partir de 14 heures, tous les professeurs étaient mobilisés et c’est finalement à 16 heures que Monsieur Bonou a foulé le sol de l’IDS. Celui-ci nous a fait comprendre en cinq (5) minutes que sa condition était à prendre ou à laisser. Pour ceux qui s’inscriraient en faux contre cette condition, ils sont purement et simplement sommés de libérer les locaux de l’IDS avant 17 heures.

Cette attitude est jugée irresponsable par les participants et un manque de dialogue et de respect est visiblement affiché. Alors, d’une manière solidaire, les participants réclament la restitution des frais d’inscription de cinq mille francs (5 000 F CFA) par personne après avoir libéré la cité avant 17 heures. Le comité ayant transmis cette doléance de restitution des frais de participation au Directeur général, celui-ci renvoie les professeurs au Trésor public où, selon lui, les frais s’y trouvent bloqués. Ayant attendu jusqu’à 19 heures, les professeurs se sont donné rendez-vous ce jour 7 août à 8 heures devant l’IDS. Solidarité aidant, tous les participants sont présents, demandant à rencontrer en vain le Directeur général. C’est sous un soleil ardent que cette lettre vous a été adressée. Monsieur le Ministre, L’enseignement est un métier noble, a-t-on coutume de dire, mais l’enseignant, aux yeux de l’enseignant Bonou, est un vulgaire instrument de notre société.

Enseigner, c’est un art qui prend appui sur les valeurs sociales telles que le respect d’autrui. Nous nous demandons si brimer des citoyens que nous sommes doit rester impuni. La réponse c’est sûrement non. En rappel, Monsieur Bonou a refusé de nous écouter et de nous donner les informations que nous attendions de lui. L’enseignant n’est pas un mendiant et pour cela notre métier a besoin d’être valorisé. Nous, enseignants, avons amorcé le virage pour un enseignant de qualité car la qualité de l’enseignement dépend inéluctablement des enseignants et du respect qu’on leur accorde. Monsieur le Ministre, il semble que le PEPPII prévoit vingt-cinq mille francs (25 000 F CFA) par jour et par participant, alors que Monsieur Bonou nous a imposé un dixième de cette somme, soit deux mille cinq cents francs (2 500 F CFA). Monsieur le Ministre, Dans l’espoir que notre détermination pour l’amélioration de la qualité de l’enseignement retiendra votre attention, veuillez agréer l’expression de notre entière considération."

Pour les participants à l’université d’été IDS, édition 2009,

Ouagadougou, le 7 août 2009

Wambi Emmanuel SAWADOGO Professeur de sciences physiques au lycée de Garango et Issifou KABORE Professeur de SVT au lycée de Séguénéga

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