Actualités :: Enseignement supérieur : Des ficelles pour mieux gérer les œuvres (...)

“La problématique du financement des œuvres universitaires”. C’est le thème de l’atelier de réflexion organisé par la direction générale du Centre national des œuvres universitaires (CENOU) le 6 août 2009 à Ouagadougou.

Le constat est frappant. Depuis près de 3 ans, le Centre national des œuvres universitaires traîne une dette de plus de 4 milliards de FCFA (dont la moitié dans le domaine de la restauration). Paradoxalement, les fonds alloués par l’Etat s’élèvent à 3,5 milliards de FCFA. Avec un effectif de plus de 50 000 étudiants, la gestion des œuvres universitaires au Burkina n’est pas une sinécure. Exemple, sur le plan du logement, seulement 3 cités universitaires ont été construites par l’Etat pour toutes les 3 universités du pays ; d’où l’obligation pour le CENOU de recourir à la location d’immeubles pour pallier ce déficit de logements. Cela coûte 400 millions de FCFA par an en termes de location et d’entretien des bâtiments.

En outre, pour ce qui concerne le transport des étudiants, sur un total de 14 cars utilisés par le Centre, 9 sont loués à raison de 100 000 francs CFA par jour et par car, sans le carburant. Le CENOU se révèle donc être une société d’Etat déficitaire, comme le souligne son directeur général (DG), le Pr Mamoudou Dicko : “Le développement des enseignements secondaire et supérieur au Burkina Faso s’est traduit par un accroissement rapide de l’offre éducative de façon consécutive à une croissance exponentielle fulgurante du nombre d’élèves et d’étudiants.

La très forte demande en matière d’œuvres universitaires demeure le corollaire de cette évolution. L’hébergement, la restauration le transport et les soins sanitaires restent une pierre angulaire de la partition que joue le CENOU en vue de la réussite de l’action éducative burkinabè. Il nous est donc impératif de gagner le pari de l’efficience et de la bonne gestion en marquant une pause pour faire le bilan et en tirer les conclusions qui siéent”.

C’est donc dans cette optique que le centre a organisé un atelier de réflexion, le jeudi 6 août 2009 à la Maison de la femme de Ouagadougou, sous le thème : “La problématique du financement des œuvres universitaires”. Y ont pris part des étudiants, des professeurs, des membres de la société civile et des parlementaires. La cérémonie d’ouverture de cet atelier a été présidée par le ministre des Enseignements secondaire, supérieur et de la Recherche scientifique (MESSRS), le Pr Joseph Paré.

Ce dernier n’a pas manqué de rappeler, dans son allocution, que la tenue de la rencontre entre en droite ligne dans les recommandations de la dernière assemblée générale des sociétés d’Etat : “Depuis sa création en 1977, le centre a dû assurer les prestations qui lui reviennent tout en les adaptant à l’accroissement des effectifs. Il n’est plus à démontrer que les œuvres universitaires sont d’une importance capitale pour la réussite académique. Cet atelier doit permettre de jeter un regard rétrospectif et de réfléchir sur les actions à mettre en œuvre afin de sauvegarder les œuvres sociales par des moyens optimums adaptés à nos réalités nationales.

Il s’agit, avant tout, de faire un diagnostic sans complaisance de la nature et du fonctionnement de ces œuvres afin de parvenir à leur gestion efficiente”. A l’issue des travaux, les conclusions de la rencontre doivent fournir les pistes pour répondre de façon adéquate à la demande et proposer les mécanismes de financement à travers des partenariats qui contribueront à résorber les dettes résiduelles du CENOU. Toutes choses qui posent les jalons d’une meilleure gestion et consensuelle des œuvres universitaires au Burkina.

Hyacinthe Sanou (Stagiaire)

L’Observateur Paalga

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