Actualités :: PISSY : Encore un homme tué à la hache

Ces huit derniers mois, l’insécurité connaît un regain à Pissy, au secteur 17. La série noire des meurtres a débuté en janvier 2009 et se poursuit. La dernière en date, un homme de 36 ans a vu sa vie s’arrêter de façon dramatique dans la nuit du mercredi 5 août 2009.

Le jeune Adama Mandé a trouvé la mort dans des circonstances particulièrement atroces. Un coup de hache qui lui a été porté à la tête, a mis un terme définitif à sa vie sur terre. Le meurtre dont l’homme a été victime, a été perpétré dans la nuit du mercredi 5 au jeudi 6 août, dans sa propre chambre. L’horreur s’est produite au secteur 17 (Pissy), non loin du garage Oumarou Kanazoé.

Selon les informations recueillies sur place, aucun membre de la famille n’a été mis au courant du crime. Le jeudi matin, on s’attend, comme d’habitude, à ce que le sieur Adama sorte de sa chambre pour sa prière matinale. Peine perdue. Devant ce fait inhabituel, la maman de Adama alla ouvrir la porte et le constat était abominable. Son fils qui baignait dans son sang était sans vie. Totalement déboussolée devant ce qu’elle venait de voir, ce sont ses pleurs qui ont alerté son époux, le père de Adama. A son tour, le père découvre son infortuné fils étendu sur sa natte dans le salon. Dans une mare de sang, son corps laisse entrevoir un orifice profond au niveau de la tête. Signe que la mort a été violente. Lorsque nous y arrivons aux environs de 8h45 mn, la famille Mandé était inconsolable. L’indignation et la consternation avaient atteint leur paroxysme. La gendarmerie qui était déjà avisée avait pris position à l’entrée de la maison.

Quelques minutes plus tard, un médecin est venu examiner le corps avant d’ordonner son enlèvement. Ceci porte à 6, le nombre de crimes commis dans le quartier en l’espace de 8 mois. Le scénario est toujours le même. Le criminel tue à l’aide d’une hache, la laisse sur place et disparaît sans rien emporter. La preuve, le tueur n’a emporté, ni l’argent, ni la moto ni les effets qui se trouvaient dans la maison. En revanche, l’assassin a pris le soin de prendre la valise pleine d’effets qu’il est allé déposer bonnement sous la douche. Une partie des effets, dont la CIB et le permis de conduire, a été retrouvée juste à la sortie de la cour. Il a simplement eu le temps de rabattre la porte qui, au moment du forfait, n’était pas fermée, a laissé entendre le papa de la victime. En tout cas, excédés par la recrudescence de la violence, les habitants en appellent à une prompte réaction des autorités. Mandé Adama, chauffeur de son état est né en 1973 à Bouaké, en république de Côte d’Ivoire. Il a été inhumé au cimetière de Gounghin en présence d’une foule en colère.


Le témoignage de quelques riverains

Mandé Boureima (père du défunt)

"Nous étions tous plongés dans un sommeil profond. Au milieu de la nuit, j’ai entendu quelqu’un taper à la porte. Au même moment, la pluie se préparait, donc je n’ai pas voulu sortir. Ce n’est que le matin que mon épouse a été la première à découvrir le corps de Adama baignant dans son sang. On a tué Adama ! s’est-elle criée".

Kafando Ado (ami du défunt)

"Très tôt ce matin, on est venu me réveiller, m’informant que Adama était mort. Je n’en revenais pas. C’est un ami personnel. On a tous grandi dans ce quartier et rien que la veille, on était ensemble. En moins d’un an, Adama est la 6e personne à être tuée de la sorte. Nous ne comprenons plus rien. Nous avons la peur au ventre".

Raymond Georges Marchal (président de l’UNSE et habitant du quartier)

"L’heure est grave, l’occasion est très triste. Je me demande où on va aujourd’hui. C’est inhumain et je manque de qualificatif pour exprimer cela. Nous sommes dans la tristesse et dans la désolation d’autant plus que ce n’est pas la première fois que cela arrive ici. On a même tué des petites. Que les autorités se lèvent et prennent cette affaire au sérieux. 6 victimes, c’en est trop. Nous demandons aussi le concours de la presse pour qu’on puisse arrêter cet invidu criminel qu’on ne classe plus parmi les humains".

Propos recueillis par Ben Ahmed Nabaloum (Collaborateur)

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