Les 30 et 31 juillet 2009, se tient à Ouagadougou un atelier réunissant les acteurs du projet sous-régional de “Lutte contre la traite des enfants à des fins d’exploitation de leur travail en Afrique de l’Ouest (LUTRENA)” et leurs partenaires. Il s’agit, au cours de cette rencontre, de restituer les bonnes pratiques et les leçons apprises dudit projet.
« L’enfant n’est pas une marchandise, leurs trafiquants et exploiteurs sont des criminels ». Tel est le slogan par lequel a débuté la cérémonie d’ouverture des travaux de l’atelier de restitution des bonnes pratiques et des leçons apprises du projet “Lutte contre la traite des enfants à des fins d’exploitation de leur travail en Afrique de l’Ouest (LUTRENA)”. Lancé en mars 2002, le projet a permis la réalisation des bonnes pratiques relatives à l’information, à la sensibilisation et à l’interception de trafiquants ainsi qu’à celles relatives à la réinsertion des enfants et l’appui aux familles d’enfants victimes et /ou exposés à la traite, qui ont abouti à des résultats positifs.
La présente session vise donc, selon la coordinatrice du projet, Mariama Ouédraogo, « à restituer les bonnes pratiques, les leçons apprises et enseignements tirés des interventions du projet à l’ensemble des partenaires afin qu’ils s’approprient l’expérience pour renforcer les actions en matière de lutte contre la traite des enfants ». Renchérissant, le représentant du Bureau international du travail (BIT), Baka Traoré, a noté que « ces bonnes pratiques vont permettre, d’une part d’améliorer les interventions futures du Programme international pour l’abolition du travail des enfants (IPEC), et d’autre part pour les partenaires clés, de s’approprier les expériences porteuses ».
Il a réitéré l’engagement de son institution à travailler aux côtés du gouvernement et des partenaires techniques et financiers pour l’éradication de la traite des enfants au Burkina Faso. La secrétaire générale (SG) du ministère du Travail et de la Sécurité sociale (MTSS), Somkinda Traoré, s’exprimant au nom de son ministre, a remercié les ambassades du Danemark et des Etats-Unis au Burkina, bailleurs de fonds du projet, pour la dynamique coopération qui existe entre nous.
Leurs contributions, soutient-elle, ont permis au projet LUTRENA de mener à terme des actions vigoureuses contre la traite des enfants au Burkina. Selon elle, les difficultés qui entravent l’épanouissement harmonieux des enfants constituent un plan essentiel de la politique sociale du gouvernement, car « nos enfants ne doivent pas aborder le monde adulte et professionnel déjà épuisé et ruiné, ou diminué de leurs potentialités et de leur intelligence. Préserver notre jeunesse, c’est assurer l’avenir ! ».
La SG a, par conséquent, salué le leadership actif du Bureau international du travail, qui, dans le cadre du projet, constitue une interface crédible et fédératrice pour sensibiliser et mobiliser les partenaires au développement à la cause des enfants travailleurs. Elle a, pour terminer, exhorté les participants de cet atelier à suivre avec attention les expériences et enseignements tirés des interventions puisque, conclut-elle, avec ces bonnes pratiques identifiées et documentées, la lutte contre la traite des enfants connaîtra un nouvel élan.
Bénédicte Toé (stagiaire)
L’Observateur Paalga
