Actualités :: CONCOURS DIRECTS DE LA FONCTION PUBLIQUE : Des candidats se plaignent des (...)

Les épreuves écrites des concours directs de la Fonction publique ont débuté le 20 juillet dernier et se poursuivent jusqu’au 30 courant. Si les candidats apprécient l’organisation pratique de ces concours notamment le respect des heures d’administration des épreuves, ils se plaignent par contre de la forme des tests psychotechniques. Beaucoup estiment qu’ils ne permettent pas d’évaluer le niveau réel des candidats. A travers ce micro trottoir, certains candidats se prononcent sur les épreuves et les dossiers de candidatures des concours directs de la Fonction publique.

Céline Zouma, candidate à l’ENEP

Je viens de composer les épreuves de l’ENEP. Mais ce n’était pas facile. Avec les tests psychotechniques, on ne peut pas évaluer à mon avis le niveau réel des candidats. Cela parce que ce qu’on demande n’est pas enseigné dans les établissements. Ça s’apparente plus à la loterie. Si on donnait des sujets classiques aux candidats, ce serait mieux, car cela permettrait de recruter des agents qui ont un bon niveau. Concernant la composition des dossiers de candidature, il y a aussi des difficultés. Les documents demandés dans la plupart des concours sont trop alors qu’avec la vie chère, certains candidats éprouvent des difficultés pour obtenir les timbres exigés. Si l’Etat peut se pencher sur cet aspect, ce serait bien pour les candidats.

Adama Zongo, candidat à l’ENEP

On a appris beaucoup de choses mais avec les tests psychotechniques, on a des difficultés. Ce qu’on nous a appris à l’école n’a rien à avoir avec la psychotechnique. Je souhaite que l’Etat revoie la nature des épreuves car on ne peut pas évaluer le niveau des candidats avec les tests psychotechniques. Je trouve aussi qu’on nous demande trop au niveau des dossiers de candidature. L’établissement des documents demandés coûte cher. Au niveau de l’ENEP par exemple, on demande, en plus des pièces classiques, un certificat de visite et de contre visite qui coûte 800 F CFA y compris le timbre. Alors qu’après l’admissibilité, le candidat doit se rendre à Ouaga pour soit faire le sport, soit subir un autre examen avant d’être déclaré définitivement admis. Si l’Etat peut réduire le nombre de pièces demandées, cela soulagerait les candidats.

Noma P. Yaméogo, candidat

Ce qu’on nous demande dans les concours est très varié. Il faut une culture générale pour pouvoir se tirer d’affaire. Au niveau des dossiers de candidature, si on pouvait remettre les anciens dossiers tôt aux candidats, ce serait bien parce que les légalisations des dossiers sont coûteuses.

Juliette Zouma, candidate à l’ENEP

Ça ne va vraiment pas cette année. Les épreuves de tests psychotechniques qu’on nous a données au niveau de l’ENEP étaient très difficiles. Avec les tests psychotechniques, ce serait difficile, voire impossible, d’évaluer le niveau réel des candidats. Certains font de la loterie et par chance ils sont souvent admis sans qu’ils n’aient un bon niveau. Il faut que l’Etat essaie de revoir la nature des sujets. Il y a aussi le dépôt des dossiers qu’il faut rendre plus facile. Si on peut aussi alléger les dépenses au niveau des dossiers de candidats - je veux parler des multitudes de timbres qu’on demande dans les différents concours - ce serait bien. L’année dernière au niveau de l’ENEP, on a demandé un certificat de visite. Cette année on a demandé à ce que le même certificat de visite, qui coûte 500 F CFA selon les lieux, soit timbré à 300 F CFA. Pour des candidats dont les parents sont pauvres, cela constitue une difficulté d’autant plus que, souvent, on constitue des dossiers pour plusieurs concours pour histoire d’accroître les chances de succès.

Frédéric Ouédraogo, candidat

La manière d’évaluer les candidats ne répond pas à leurs attentes. Cela parce que les tests psychotechniques ne permettent pas d’évaluer le niveau réel d’un candidat. Il faut que l’Etat essaie de trouver des épreuves qui permettent d’évaluer le niveau réel des candidats. Il doit aussi revoir la nature des pièces constitutives des dossiers de candidature au niveau de certains concours. A titre d’exemple, on demande un engagement de 6 ans à servir en milieu rural au niveau des gestionnaires des hôpitaux alors que ceux-ci prennent fonction en ville dans les hôpitaux.

Issa Aubin Willi, candidat

Quand on recrute les candidats avec des tests psychotechniques, je ne pense pas qu’on puisse recruter des meilleurs agents. Pour des concours de l’information ou de la communication par exemple, ce serait bien que les épreuves portent sur une dissertation. Pour recruter des agents qui ont un bon niveau, il va falloir que l’Etat revienne sur les sujets classiques tels que les mathématiques et la dissertation.

Boulaye Koama, candidat

Pour recruter des agents compétents, il faut que les épreuves soient un peu relatives à leurs services. Les épreuves des concours de la santé doivent porter, par exemple, sur la santé. Sinon, les tests psychotechniques qu’on fait subir aux candidats ne permettent pas d’évaluer leur niveau. J’estime aussi que les engagements de 6 ans à servir en milieu rural que l’Etat demande dans beaucoup de concours ne facilitent pas la tâche aux candidats. Ce sont des documents qu’on devrait demander à ceux qui sont déjà admis et doivent rejoindre les écoles de formation et non aux candidats qui veulent prendre part au concours.

Propos recueillis par Dabadi ZOUMBARA

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