Actualités :: Djanjoba : Un phénomène dont les pratiques inquiètent

A Bobo-Dioulasso, les cérémonies de baptêmes, de mariages, ou encore de meetings politiques réunissant les femmes prennent souvent fin par un Djanjoba. Un phénomène qui prend de l’ampleur et dont les pratiques inquiètent.

Le Djanjoba, semble-t-il vient du Mali voisin. Bobo-Dioulasso et certaines villes du Mali comme Sikasso ou Mopti se confondent non seulement sur les plans historique, architectural que celui des habitudes des citoyens. C’est tout naturellement que le Djandjoba fait partie de ces habitudes. Ainsi lors des baptêmes et autres cérémonies, certaines femmes exigent même cette ambiance festive où le froufrou des grands boubous bazins derniers modèles soutenu par les orchestres de musiciens en herbe rivalisent.

Et lorsqu’il n’y en a pas, d’autres diront que la fête n’a pas été belle. A travers cela est née aussi, un peu partout l’histoire des tontines. Une femme peut être membre d’au moins six groupes de tontine. Et derrière cette idée se cachent des objectifs évidents. Il s’agit de se faire offrir de nombreux cadeaux tels de l’argent, des pagnes, du savon ou tout autre objet de valeur le jour où elle organisera une quelconque cérémonie. Une nouvelle pratique est venue s’ajouter, il s’agit par ailleurs d’une autre manière appelée " Sumu " qui consiste à faire asseoir une femme (soit celle qui organise, soit la marraine) au milieu de la scène, pendant que la griotte, chante les louanges des femmes en citant les noms de leur époux. Ces femmes doivent pendant qu’elles dansent remettre des cadeaux et des billets de banque à celle qui est assise au milieu de la scène.

L’intéressée peut encaisser à cette occasion une somme considérable, et de nombreux pagnes et autres cadeaux. Les conséquences d’une telle pratique dans les couples sont entre autres les crédits, les mensonges, le chantage à l’égard de l’époux afin de pouvoir participer à ces manifestations. Le plus écœurant est que très souvent la griotte est mieux habillée, mieux coiffée et mieux chaussée que celles qui lui donnent de l’argent.

Bassératou KINDO/Stagiaire

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