Actualités :: “Chitoumou” : Un poisson pas comme les autres

Les chenilles apparaissent généralement pendant la période hivernale et c’est à Bobo-Dioulasso qu’elles sont beaucoup plus répandues. De l’auto gare en passant par le grand marché et le marché dit " Léguéma lôgô ", les chenilles se retrouvent dans presque tous les marchés périphériques de la ville de Sya.

Lorsqu’on parle de chenilles, l’on se réfère automatiquement à l’ethnie " Bobo ", ainsi pour dire qu’auparavant ce sont uniquement les Bobos qui les consommaient. De nos jours, ce n’est plus une affaire des Bobos, on pourrait même affirmer que toutes les ethnies les grignotent. Chose remarquable, le prix du chitoumou varie d’un moment à l’autre. Au tout début, la boîte était à 1500 F. Actuellement elle coûte sur le marché 600F, 500F, ou 450F la boîte. Mais peut remonter aussitôt dans la même journée ou le lendemain. Tout dépend de la demande.

Pourquoi cette variation ?

Demander aux vendeuses, elles vous disent que cela est dû à la pluviométrie. Parce que, le jour où il pleut abondamment, les prix se dégradent, mais lorsqu’il ne pleut pas assez, forcement, les prix grimpent. Les chenilles, qui vivent généralement sur les branches des karités doivent d’abord se nourrir de ses feuilles. Et lorsqu’il pleut, elles redescendent sur terre et creusent de petits trous où elles vont déverser leurs déchets. C’est en ce moment qu’on les ramasse en abondance. Une autre remarque se fait sur la qualité même de la chenille, parce qu’on retrouve des chenilles du lendemain qui ne sentent pas bon, donc pas agréables à manger. Les vendeuses sont obligées de rabaisser le prix. Chose impressionnante, le prix peut être à 750F le matin et le soir, il revient à 400F. Comme en bourse. Le chitoumou a vraiment pris une grande ampleur dans la ville de Bobo-Dioulasso. Certaines vendeuses affirment que des commerçants viennent de la capitale (Ouagadougou) et aussi du Mali pour acheter les chenilles. Partout dans la ville de Sya, les vendeuses et même des vendeurs (des jeunes garçons) se promènent dans les concessions pour proposer le « chitoumou ».

Aux abords des routes, on peut en trouver de frites sandwichées. Là, également les prix varient. A Dioulasso-bâ, l’unité est à 5 F alors qu’à l’auto gare, on achète 4 chenilles à 25 F. En ce qui concerne la brochette au " chitoumou ", un 1/4 de pain coûte 65 F et un 1/2 pain coûte 125F.

Traoré Diarra, vendeuse de chenilles grillées nous confie qu’elle peut vendre jusqu’à 100 miches de pain par jour. Seulement, " il faut bien faire pour que ça marche ", dit-elle. La vente de la chenille est très bénéfique. Diarra nous apprend qu’elle peut souvent encaisser des bénéfices allant jusqu’à 100 000 F CFA. Chaque année, dès qu’elle apprend l’apparition de la chenille, elle se rue dessus car c’est une bonne affaire.

Attendons la foire de la chenille prévue pour le 5 août sur la place de la mairie centrale pour voir les différents mets de chenilles.

Bassératou KINDO/ Stagiaire

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