Actualités :: Catastrophes immobilières : Curieuse loi des séries à Ouaga

Effondrement d’immeubles en construction successivement à Kourittenga et sur l’avenue Kwamé N’Krumah, le tout ce même samedi 25 juillet 2009 entre 15h00 et 23h00. Notre titraille n’est donc pas exagérée quand nous parlons de curieuse loi des séries.

Cet après-midi du samedi donc, au moment où Simonville retenait son souffle dans l’attente du verdict de la IVe grand-messe du Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP) du côté de la maison du Peuple, plus loin à Kourittenga (secteur 16), la quiétude apparente des populations était interrompue par l’effondrement d’un immeuble en chantier (R+3).

Avant que les soldats du feu puissent nous faire le bilan complet de la situation, on pouvait constater, quelque quatre heures après le drame (il était 18h00), la sortie d’une trentaine de manœuvres des décombres, dont une dizaine évacués vers le Centre hospitalier universitaire Yalgado Ouédraogo. Mais combien d’entre eux restaient-ils encore ensevelis sous cette montagne de béton et de fer ? Difficile d’y répondre au regard de l’ampleur des dégâts, qui entravait l’intervention et des sapeurs-pompiers, et de la police, et des nombreuses bonnes volontés, qui n’ont guère monnayé leur concours pour tenter de sauver ce qui pouvait encore l’être.

Nous n’étions pas au terme de nos émotions ce samedi quand, tard dans la nuit autour de 23h00, nous avons appris l’effondrement d’un autre immeuble, en construction sur l’avenue Kwamé N’Krumah, au cœur même de la capitale ; une villa que le propriétaire a certainement voulu transformer en R + n. Bilan : 9 rescapés et 2 morts au matin de ce dimanche 26 juillet. Les sapeurs-pompiers, qui y ont veillé toute la nuit, nous en diront certainement davantage. En attendant, nous restons interloqué par cette loi des séries, qui nous renvoie à de précédents drames dont l’effondrement, le dimanche 18 juin 2006, d’un immeuble de Tan Aliz, et l’incendie, le samedi 27 juin 2009, de la salle de conférences du Conseil économique et social (CES).

C’est le lieu de dire que, vu la récurrence de ce genre d’accidents, il faut que les autorités publiques diligentent une enquête disciplinaire pour situer les responsabilités, afin d’éviter que cela se poursuive. Cela devrait commencer par l’exigence du respect des procédures administratives (permis de construire), des normes techniques (sondage des sous-sol) et bien sûr de la qualité des matériaux de construction (ciment, fer). Un challenge en perspective pour notre Laboratoire national du bâtiment (LNB).

Bernard Zangré

L’Observateur Paalga

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