Le 29 mars 2008, le Premier ministre Tertius Zongo, procédait à la pose de la première pierre de la Maison de la culture de Bobo-Dioulasso, à la faveur de la XIVe édition de la Semaine nationale de la culture. Les travaux de construction de cette infrastructure prévue pour accueillir les manifestations de la SNC en 2010, ont effectivement débuté le 13 juillet dernier.
De grandes grues qui s’élancent vers le ciel, des vrombissements de pelleteuses, et des ouvriers affairés à couler du béton. Au rond-point de Dafra, site de la Maison de la culture de Bobo-Dioulasso, l’ambiance tranche d’avec celle de la ville en cette période de grandes vacances. La Maison de la culture sort doucement de terre avec néanmoins un “léger retard”, précise Yves Ouédraogo, chef de chantier. Selon M.Ouédraogo, la construction des infrastructures nécessaires à la conduite des travaux (magasins, toilettes, réfectoires, hangars et bureau) est terminée et celle de la Maison proprement dite, est au stade des fondations et de l’érection des potelets (bases des poteaux).
Le chef de chantier n’explique pas le retard accusé dans le démarrage des travaux prévus pour durer 10 mois, mais rassure que toutes les dispositions sont prises pour finir “vite et bien” dans les 10 mois impartis. En effet, les 168 ouvriers travaillent 24 heures sur 24 et même sous la pluie grâce aux imperméables et aux bottes dont ils sont dotés. C’est l’entreprise italienne De Simone, celle-la même qui a exécuté les gros œuvres de la construction de la nouvelle ambassade des Etats-Unis à Ouagadougou qui a en charge la réalisation de la Maison de la culture de Bobo-Dioulasso. Le chantier est suivi de près par les autorités de tutelle. Le directeur régional de la culture, du tourisme et de la communication, par ailleurs secrétaire permanent de la SNC, Dansa Bitchibaly, s’imprègne régulièrement de l’état d’avancement des travaux, comme le 22 juillet où il était sur les lieux en même temps que notre équipe.
En rappel, la Maison de la culture de Bobo-Dioulasso sera un complexe culturel polyvalent de 2501 places qui doit en principe accueillir ses premiers spectateurs dès la prochaine édition de la SNC l’année prochaine. L’infrastructure est bâtie sur 2 hectares et demi à l’intérieur du rond-point de Dafra. C’est un bâtiment inspiré des formes circulaires, caractéristiques de l’architecture des cases rondes du Burkina. Il est également prévu des ailes à R+1 pour servir de salles d’attente VIP et de réunion, de locaux techniques. Le coût de réalisation de cet ambitieux projet est estimé à 3 milliards et demi de nos francs sur financement du budget.
Mahamadi TIEGNA (camerlingue78@yahoo.fr)
Sidwaya
