Actualités :: Sangaré Aly, ex-taximan : “Le premier taxi dans la ville de Bobo-Dioulasso (...)

Il s’appelle Sangaré Aly, né en 1930. Orphelin de père avant sa naissance, il a perdu sa mère le 57ème jour de sa venue au monde. Veuf, il est le père de 4 enfants (3 filles et un garçon). Comme plusieurs enfants de son âge, Sangaré Aly n’a pas connu des études approfondies. Tailleur, il a dû changer de profession pour raison de santé. C’est ainsi qu’il est devenu chauffeur et un des touts premiers taximen de la ville de Sya.

" Le deuxième taxi de la cité était celui de Bangaly, et c’était la marque Peugeot, une 203 " Berli " et j’en fus le chauffeur. Le premier taxi était la traction avant et il appartenait à un Malien. C’était dans les années 1952 ". A 79 ans aujourd’hui, le volant et plus précisément, la conduite du taxi est pour lui un souvenir heureux, comparativement aux réalités présentes. Son souhait aujourd’hui est de voir l’humanité considérer l’être humain. Que les uns et les autres résolvent leurs malentendus à l’amiable plutôt que de recourir à la loi qui est une composante de la colonisation qui a beaucoup exploité les Africains. " Le vieux Aly ", c’est ainsi que ses proches l’appellent, déteste la jalousie, la calomnie et surtout l’hypocrisie. Fervent musulman, sa préoccupation quotidienne est l’accomplissement des 5 prières. Il exerce de temps en temps la vente de draps, pour ne pas tout attendre de ses enfants.

Son témoignage sur le taxi d’hier et aujourd’hui à Bobo-Dioulasso

“A notre temps, le taxi était à 50 FCFA. Le litre d’essence coûtait 30 FCFA. Et le taximan de l’époque s’en sortait bien ! A 50 FCFA, on pouvait facilement faire une recette de 6000 à 7000 FCFA. Bobo-Dioulasso était vraiment une capitale économique. Les femmes constituaient la majoritaire de nos clients. Leurs activités marchaient et elles n’hésitaient pas à emprunter le taxi. Aujourd’hui, Bobo-Dioulasso est une capitale économique " morte ". Rien ne marche comme avant. Si le taxi coûte plus cher à Bobo-Dioulasso qu’à Ouagadougou, c’est dû à plusieurs choses. L’essence est certes moins coûteuse ici qu’à Ouagadougou. Mais, il y a plus de monde dans la capitale. Sur le plan des activités commerciales, Ouagadougou bouge plus que Bobo-Dioulasso. Alors, les taximen sont obligés de faire grimper les prix pour pouvoir faire face à la situation. Même avec ça mon fils, ça ne va pas. Ils sont nombreux les chauffeurs de taxi qui ont des problèmes avec leurs patrons. Le nombre de taxi a certes augmenté par rapport à notre temps. Mais je pense que la population a connu une croissance. Seulement, la ville est sèche et chacun lutte pour juste survivre. Donc si le taxi coûte plus cher aujourd’hui, c’est pour ces raisons que je viens de citer ".

Souro DAO

L’Express du faso

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