Pour décrocher son parchemin de fin de formation à l’Institut des sciences et techniques de l’information et de la communication (ISTIC), Lassané Ouédraogo a présenté, le jeudi 18 juin 2009, son dossier de presse sur le thème : "Condition de vie des étudiants à l’Université de Ouagadougou : la misère s’invite au temple du savoir".
"Depuis 1991, année à laquelle l’Etat a opéré des réformes scolaires et universitaires qui ont conduit à la réduction du nombre et du montant des bourses, les conditions de vie des étudiants se sont dégradées. Nous assistons donc à une paupérisation grandissante des locataires du temple du savoir", a affirmé tout de go Lassané Ouédraogo, lors de sa présentation de son dossier de presse, le jeudi 18 juin 2009, à l’Institut des sciences et techniques de l’information et de la communication (ISTIC). Sous la direction de Ibrahiman Sakandé, directeur général des Editions Sidwaya, l’impétrant a peint en 12 pages, la misère des étudiants de l’Université de Ouagadougou. Pour mener à bien ses recherches, M. Ouédraogo a subdivisé son dossier en trois grandes parties.
La première décrit les conditions de logements, alimentaires et sanitaires des étudiants au campus. A ce niveau l’impétrant affirme que la plupart des étudiants logent en zone non loties sont obligés de prendre à trois, une chambre au nom d’une personne. La deuxième partie traite des différentes activités que mènent ces étudiants vigiles, aide-maçons, prostitués et répétiteurs etc., pour résoudre leurs problèmes. "La scolarité, valeur très chère à l’Afrique noire, constitue très souvent une alternative à la misère", a soutenu M. Ouédraogo. Enfin, la dernière partie met en exergue les efforts des associations de la société civile et de l’administration pour aider les étudiants.
Selon M. Ouédraogo, des associations comme le Tocsin et d’autres à caractère religieux aident les étudiants à survivre. Cela vient en appoint aux bourses que l’Etat accorde aux étudiants selon un contingentement fixé en plus des aides et prêts FONER. Le président du jury Sana Victor Yabré et Jean-Bernard Zongo, membre, ont jugé le travail recevable. "La production est complète et bien rendue avec des encadrés qui renforcent les affirmations. Elle est intéressante et séduit le lecteur à la lire jusqu’au bout", a apprécié le président du jury.
C’est le fruit d’efforts de recherche qui prouve, selon le directeur de mémoire Ibrahiman Sakandé que "l’impétrant est quelqu’un qui a toujours envi de se battre et faire en sorte que demain soit meilleur à aujourd’hui". Le jury a accordé la note 16/20 au travail et a souligné que le dossier mériterait d’être publié à Sidwaya.
Jonathan YAMEOGO
Sidwaya
