Actualités :: Délestages : La conséquence d’un manque d’anticipation

« Ouagadougou aussi ? » C’est là l’étonnement manifesté par un touriste qui a tourné sa bosse dans de nombreuses villes africaines. A ses yeux, Ouagadougou se distinguait des autres capitales africaines par son bon poulet bicyclette, ses nombreux deux-roues, mais ce qui frappait l’esprit, c’était surtout la disponibilité permanente de l’électricité. Hélas, depuis quelques années, le pays des Hommes intègres est plongé dans le cycle de coupures intempestives. Le délestage, qui était une exception, est devenu la règle.

Depuis mars, les choses sont allées de mal en pis. La Sonabel, la société productrice et distributrice de l’électricité, est même revenue sur son programme initial de délestage. En effet, dans le premier programme communiqué au public, Ouagadougou était divisée en trois zones. En outre, cette anomalie devait s’arrêter mi-juin ; mais la situation pourrait durer plus longtemps que prévu. Au-delà du préjudice subi par le citoyen et les implications négatives sur l’économie du pays, il est inquiétant de constater que notre pays n’a rien fait pour se prémunir d’une telle situation.

Selon toute vraisemblance, ce n’est pas demain la veille que les autorités trouveront la solution définitive aux délestages. Le pire serait même à venir, si on donne du crédit à certaines informations qui se font persistantes.

En effet, il est de plus en plus question d’un risque de rupture des approvisionnements des produits pétroliers. Il semble que la Société nationale burkinabè d’hydrocarbure (Sonabhy) a maille à partir avec certains de ses partenaires, principalement les transporteurs. Ces derniers ne sont plus tellement emballés, quand ils ne rechignent pas carrément à assurer le transport du carburant des différents ports au dépôt de Bingo. La raison serait que la Sonabhy ne mettrait pas du sien pour régler, dans des délais raisonnables, les factures soumises par les transporteurs.

De ce fait, la société n’arriverait plus à disposer de la quantité nécessaire à la consommation nationale. Hubert Yaméogo, le DG, a, du reste, publié un communiqué par voie de presse pour inviter les transporteurs au respect de la parole donnée. C’est dire à quel point la situation est des plus difficiles. Le pays n’a donc que le choix d’une rationalisation de la consommation. Ce serait essentiellement pour cette raison que la Sonabel a été soumise au régime du service minimum. Tout logiquement, c’est la clientèle qui, en dernier ressort, paie les pots cassés.

Les délestages posent avec acuité la question de la production de l’électricité au Burkina. Depuis plusieurs années, le projet d’interconnexion avec la Côte-d’Ivoire est annoncé comme la solution miracle ; mais sa réalisation tarde à s’achever. On nous parle maintenant de la fin 2009. Les délestages sans fin écornent l’image du Burkina et auront, à coup sûr, un impact négatif sur certains investisseurs qui ne viendront pas “jeter” leur argent dans l’achat d’une électricité parmi les plus chères du monde et qui, de surcroît, viendrait à ne pas être disponible en permanence.

A. igor

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