Le ministère des Enseignements secondaire, supérieur et de la Recherche scientifique a tenu une conférence de presse le mardi 2 juin dernier à Ouagadougou pour faire le point des préparatifs des examens du secondaire. On retiendra que pour la session 2009, 118.217 candidats se présentent au B.E.P, au C.A.P, et au B.E.P.C, le baccalauréat enregistrant lui, 40 027 candidats.
Aujourd’hui, débute les examens de l’enseignement technique à savoir le C.A.P et le B.E.P, avec respectivement 6968 et 9816 candidats. Le brevet d’études du premier cycle (BEPC) lui commence demain 4 juin avec un total de candidats de 101 433, soit un taux d’accroissement des effectifs de 8,52% par rapport à l’année dernière. Selon le secrétaire général du MESSRS qui a été le principal animateur du point de presse, Luc Yé, 5486 correcteurs ont été, en outre mobilisés pour ces examens organisés par l’Office central des examens et concours du secondaire (O.CE.CO.S).
La session 2009 du baccalauréat enregistre, quant à elle, 40 027 candidats, (dont 13 834 candidats libres) répartis à travers 171 jurys et mobilisera quelque 13 000 personnes (correcteurs, surveillants, présidents, et membres de jurys). Le SG, Luc Yé a indiqué aux journalistes que les examens de la session 2009 verront le relèvement du taux des indemnités servies aux différents acteurs. Ainsi, la correction de la copie passe de 150 F CFA à 200 F CFA pour le B.E.P.C et de 250 F CFA à 300 F CFA pour le Bac. Le taux journalier pour la surveillance des examens et l’indemnité servie aux présidents de jurys du Bac ont été également relevés. Selon le président de l’université de Ouaga, le Pr Jean Koulidiaty, l’augmentation de la prise en charge des personnels mobilisés pour le premier diplôme universitaire, a une incidence de plus de 100 millions de F CFA. Au total, l’Etat n’engagera pas moins de 2,8 milliards de F CFA (dont 1,2 milliard pour le Bac) pour organiser tous les examens de la session 2009.
Quelle pourrait être alors la physionomie des examens cette année ? Le secrétaire général du département, Luc Yé a tout d’abord lancé dans sa déclaration liminaire, un appel aux candidats et aux acteurs directs, à bannir la fraude pour sauver la crédibilité des diplômes. Mais, si certaines personnes choisissaient d’emprunter la solution de la facilité, elles rencontreraient sur leur chemin, les forces de l’ordre et tout le système mis en place. De toute façon, dira Luc Yé, "la fraude est aux antipodes de ce que nous enseignons aux enfants". "Le "pétrole" se trouve dans le cahier" a martelé Luc Yé tout en demandant aux élèves de composer dans la sérénité. Pour le moment, deux cas de fraudes ont été enregistrés à l’Est et au Centre-Nord au niveau de l’épreuve d’éducation physique et sportive (EPS). Même s’il n’a pas dévoilé ses stratégies, le ministère semble avoir pris de nouvelles mesures contre le fléau...
Par Dayang-ne-Wendé P. SILGA et François Perrigault
Le Pays
